Le scénario est, un poil, alambiqué mais l’originalité l’emporte.
La jeune Kato (Lynn Van Royen) se réveille dans la chambre 108 de l’hôtel Beau Séjour, elle est hors de son corps et se découvre assassinée dans une baignoire , voilà une bonne intro qui nous accroche illico.
Sans aucun souvenir de cette dernière nuit, Kato va mener l’enquête durant dix épisodes.
De rebondissements en rebondissements, on trépigne en attendant la suite. Elle reste Invisible aux yeux de tous, exceptée une poignée d’élus, dont son père.
Au fil de la saison, elle sera témoin de maintes situations déroutantes. Pourquoi quelques personnes seulement sont-elles autorisées à la voir ? Une intrigue supplémentaire qui donne du relief au scénario.
Un pic d’excellence sur les 7 et 8ème épisodes.
Des personnages hors du commun et des gueules cassées (notamment la grand-mère) que seule la Belgique s’autorise. Une lumière entre pluie et soleil, des appartements vieillots ou ultra-modernes, un hôtel qui prend des airs rococos de manoir fantôme. Des paysages paumées : un « No man’s land » où l’agriculture et les traditions semblent ancrées comme hors du temps.
C’est une ambiance particulière dans le paysage audio-visuelle de la série policière. On adore d’emblée Kato, elle est garçonne, insolente et tenace. On est touché par la dérive de son père, intrigué par les histoires de familles recomposées. L’issue nous désarme malgré un dénouement un peu tiré par les cheveux. A signaler un générique délirant et inventif accompagné d’une BO détonante. Une série à ne pas louper pour sa singularité et ses états d’âmes et d’esprits…
Blog CineVu