Saison 1
Bon, avant toute chose, ma critique se base sur le visionnage de la série sur la BBC entertainment et donc, sans sous titre. Mon anglais n'étant pas mauvais, j'ai tenté le coup, mais j'ai peut être manqué une subtilité ou deux par ci par là, ce qui risque d'influencer quelque peu mon jugement.
Alors, j'ai eu la chance de tomber sir l'épisode 1 de la saison 1 par le plus grand des hasards, et ma surprise fut grande lorsque je constatais un fait étrange : chaque samedi, je bravais le sommeil pour voir la suite, devant mon poste à heure fixe, ce qui n'était pas arrivé depuis au moins 6 ou 7 ans.
Généralement, je n'ai pas la patience ni la mémoire pour suivre une série à la tv, et je m'en Détourne assez rapidement, mais ce ne fut pas le cas ici. Pourquoi ?
Parce que malgré quelques petits défauts par ci par là, Bedlam est une série plaisante à regarder.
L'histoire de base est assez commune - un lieu hanté par les habitant de son passé - mais bien mise en scène.
Le rythme de chacun des épisodes est soutenu et la crainte de louper l'un ou l'autre des éléments important à la compréhension de l'histoire du lieu et des protagonistes est assez forte pour que l'on ne décroche pas.
Les scènes angoissantes sont en nombre et qualité suffisante pour tenir le spectateur en haleine sans pour autant faire lâcher le coeur des plus sensibles, faisant de cette série une oeuvre de SF plus que de réel horreur.
La mise en scène des flash back et des apparitions se fait sans trop de chichi et l'on est loin du grand spectaculaire qui en met plein les mirettes, ce qui rend les choses plus crédibles et donc plus prenante.
L'actrice principale est plutôt bonne et son côté réaliste est rafraîchissant. Enfin une nana normale qui ne fonce pas tête baissé dans les emmerdes sans réfléchir aux conséquences et au danger. Enfin quelqu'un pour qui comprendre son passé n'est pas forcément plus important que de vivre.
Personnellement, j'aime ce genre d'héroïne qui n'ont rien demandé à personnes et qui ne sont pas aux anges face à la réalité que le destin leur impose. La série afterlife avait déjà abordé ce problème : être médium, ce n'est pas nécessairement un don, et même si certains peuvent trouver ça cool ou excitant vu de l'extérieur, voir des Casper, ça n'est pas forcément le pied.
Et notre personnage principal nous montre bien les difficultés de la chose et le regard que l'on peut poser sur des gens comme elle. Est elle folle ? Est elle un bon jouet avec qui l'on peut faire des expériences ? Est elle censée devenir un super héros ? Son don n'implique t il pas des devoirs ?
Car être médium, voir des Caspers, ce n'est pas discuter toute seule dans la rue sans que cela ne choque personne. Cela n'implique pas non plus que les gens vont vous croire sur parole et accepter votre aide. Ni même que vous ayez envie de faire quoi que ce soit de cette capacité !
Enfin bref, Bedlam nous distille au gré des épisodes et des personnages des points de vu divers sur les capacités médiumniques, sans prendre partit pour l'héroïne - qui aimerait plutôt obtenir des réponses et se barrer en courant - ou ceux que cela excite - comme son colocataire.
Son colocataire d'ailleurs, est plutôt bien choisit. Un petit côté pervers ( enfin ca vient peut être de moi, mais sa tête... Lol) cachant au fond quelqu'un de gentil et de téméraire, j'accroche. Comme tout à chacun, il lui arrive de faire des erreurs, d'agir bêtement, de ne pas savoir quoi faire bref, d'être un peu perdu.
Ces points de vu très britannique me font d'emblée apprécier la série, ça, c'est dit.
Cependant, la série a un petit côté US qui me chagrine quelque peu. Ce que j'aime dans les séries britanniques, comme je l'ai dis plus haut, c'est le réalisme des personnages. Des gens normaux au physique normal.
Mais là, à part notre duo de coloc et éventuellement le propriétaire des lieux, on sombre un peu dans un jeunisme - et les travers qui vont avec- qui m'agace un peu.
On à beau regarder partout, on ne trouve que des jeunes. Et mignon(ne)s en plus ! Allons bon, il y a une limite d'âge pour s'installer là bas ? Nous sommes dans un microcosme où les seuls "vieux" (j'entend par là quarantenaires ou plus), sont soit le patron, soit les méchants fantômes ! Dommage...
Autre défaut de la série, le côté catalogue qui fait très série US également. 1 épisode, 1 nouveau locataire, 1 noiveau Casper. À croire que la vie et la mort sont de longs fleuves tranquilles qui charrient de manière régulière de nouvelles têtes et aventures...
Cependant et malgré ces deux points négatifs, la première saison de Bedlam reste intéressante à regarder et le dernier épisode nous laisse un petit goût de trop peu qui nous fait attendre la deuxième saison avec une certaine impatience.
Une série réaliste bien que SF avec des personnages attachants et un background qui tient la marrée. À voir comment elle va évoluer !
NB. Mention spéciale pour le générique qui m'a vraiment tapé dans l'oeil ^^