Attention, le fait d'être un inconditionnel de Breaking Bad ne vous fera pas forcément aimer Better Call Saul et vice et versa. Alors certes, on retrouve le style de réalisation décalé propre au showrunner Vince Giligan avec son souci de trouver toujours un plan orignal pour mettre en valeur ses scènes ou bien son lot de personnages aussi timbrés que paumés.
Mais ici, contrairement à Breaking Bad, il n'y a pas de réelle trame dramatique. On se délecte des saillies verbales de Saul, du destin de ce clown triste qui vit dans l'ombre de son frère. On est tantôt amusé parfois ému par le côté pathétique du personnage. L'itinéraire de cet avocat véreux qui aurait bien voulu être honnête.
On aurait pu craindre que le côté faux du personnage de Saul, en permanence dans la représentation, nous empêche de nous attacher à lui et devienne à la longue lassant. Mais non! Vince Gilligan et Bob Odenkirk ont réussi à donner à Jimmy Mc Gill (Saul Goodman) une réelle âme et à faire de lui un être profond et sincère.
Alors je vous invite dès à présent à découvrir le destin de cet homme qui souffre d'avoir à priori plus l’étoffe d'un représentant de commerce qu'un avocat.