Dans sa saison 2 , BCS largue les amarres; C'est ce que j'appellerai l'effet "Titanic" du nom du film de James Cameron: On sait très bien que ne lavire va couler, mais on est tellement pris dans l'action et les intrigues qu'on en vient à l'oublier...Dans cette seconde saison, on quitte définitvement l'univers de Breaking Bad pour se concentrer sur les trajectoires croisées de Jimmy et Mike. Deux personnages qui trouvent ici la complexité et l'ambiguité qui leur manquaient dans la série originale: De clown de service dans Breaking Bad, Jimmy (qui ne s'appelle pas encore Saul Goodman) acquiert ici la stature d'un personnage central: il a une histoire où se dégage nettement l'influence du père, toujours serviable et bonne poire et celle du frère, avocat respécté, inataquable et narcissique. Jimmy est un bon gars, animé de valeurs justes et d'un sincère désir d'aider, mais qui ne trouve sa place dans aucun système. Il est votre pire ami: celui qui prends tous les risques pour vous aider. Son profil n'est pas sans rappeler celui de Mike, un homme lui aussi broyé par le système, mais toujours animé de valeurs humaine fortes. Il est "celui qui n'appuies pas sur la gachette", un statut dont on imagine qu'il ne sera pas facile à tenir tant sa plongée dans l'univers criminel néo-mexicain semble ineluctable au cours de cette saison.
La série tient toutes ces promesses de rythme et de rebondissements. On se prend à se délecter du naufrage annoncé de ces deux personnages, ecartelés entre leurs valeurs personnelles et un système qui les pousse au pire sans leur laisser le moindre répit.