Ce fut fastidieux.
Je ne sais pas dire si je suis vraiment déçue par Big, parce que je ne pense pas que j'avais de grande attentes, mais j'espérais au moins être distraite et m'amuser. Les romances un peu bébêtes ne m’embêtent pas, bien au contraire, je suis friande de ces plaisirs coupables. Mais voilà, les seize heures (saperlipopette) de Big ont rarement été un plaisir, donc je reste très mitigée. D'un autre coté, Gong Yoo ? Qu'est ce que je ne regarderais pas pour lui, si bon dans (le bien meilleur drama) The First Shop of Coffee Prince et même dans (le si mauvais) Hello My Teacher que j'avais déjà enduré pour ses beaux yeux ? Ce garçon peut tout faire, et tout faire passer. Et si vous n'arrivez pas à être émus par ses larmes, vous n'avez pas de cœur : http://i1192.photobucket.com/albums/aa324/girlfridaydb/drama/2012/Big/big14/big14-00154.jpg. Ça c'est dit. Bon, reprenons cependant le scénario de cette curieuse chose qu'est Big, le sujet de cette critique et de mon courroux.
Gil Da Ran est une professeur qui a tout pour être heureuse, plus particulièrement un beau-oh-si-beau fiancé/pédiatre, Seo Yoon Jae (Gong Yoo, l'unique). Mais le bonhomme est un peu distant ces temps-ci. Arrive Kang Kyung Joon, orphelin à peine majeur et nouvel élève à l'école de Da Ran. Il est un peu rebelle mais adorable. Accident de voiture et caraboum : voilà de Yoon Jae et Kyung Joon changent de corps. Si, si ! Mais c'est pas tout, si Kyung Joon (dans le corps de Yoon Jae) est éveillé, Yoon Jae (dans le corps à peine pubère de Kyung Joon) est lui dans le coma.
Vous suivez encore ?
Da Ran est la seule au courant de l'affaire, et décide donc de surveiller Kyung Joon (facile, puisque tout le monde croit que c'est son fiancé) en attendant que les choses rentrent dans l'ordre. Mais à vivre la vie de Yoon Jae, Kyung Joon réalise que le pédiatre apparemment si parfait ne l'est peut-être pas tant que ça. Que cachait-il à sa fiancée, point d'interrogation ? Quant à Da Ran, elle n'est peut-être pas si impassible que ça aux charmes de Kyung Joon. (Normal, puisqu'il a le sourire et les abdos de Yoon Jae : au diable le fait qu'il soit théoriquement encore au lycée et qu'elle exerce sur lui une position d'autorité.) Arrivera-t-elle a mettre ses sentiments au clair, point d'interrogation ?
Bon. Vous l'aurez peut-être compris, la normalisation des relations romantiques prof-élèves me dérange. Mais si c'était le seul défaut du drama, j'aurais pu passer outre. Or ce n'est pas le cas.
En plus du scénario abracadabrant (voir ci-dessus, et ce n'est que le début), le drama est décousu. On a des ellipses temporelles parfois, juste parce que, tout se répète (oui-non-oui-non, pars-reviens-pars-reviens, parents contents-pas contents-contents-pas contents, etc.), et les personnages sont indécis dans une constance exaspérante. C'est très long. C'est aussi très invraisemblable - oui, plus que la prémisse. Un exemple. Si vous avez suivi, Yoon Jae est pédiatre. Et Kyung Joon, dans son corps, erre dans l’hôpital, apparemment durant des mois, sans que personne ne se pose trop de questions sur le fait qu'il ne soigne aucun patient (heureusement) et ne vienne que sporadiquement à son boulot. J'ai peut-être loupé un truc à un moment donné, mais si le staff pense qu'il est amnésique (ou je ne sais quoi), ça me semble un peu irresponsable de la part d'un directeur d'hôpital de le laisser traîner dans les couloirs EN BLOUSE DE MÉDECIN. Non ? Juste moi ? Soit.
La trame est en fait très faible. Le changement de corps est suivi d'une quête identitaire bateau qui se traîne, et se traîne, et se traîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîne. Rien à reprocher aux acteurs, qui font ce qu'ils peuvent avec le scénario, mais il ne se passe pas grand chose, et tout ce qui se passe se passe plusieurs fois, au cas où vous auriez du mal à suivre. Vous pouvez faire épisode un, peut-être deux, puis (au pif) sept, huit puis disons directement seize et vous ne louperez pas grand chose. Ce qui se passe dans la vie des personnages secondaires et tertiaires et plus intéressant parce qu'au moins ça avance un peu. Mais bon, ça n'en vaut quand même pas vraiment la peine.
Je vois trois raisons qui m'ont permis de continuer.
La première : https://0.viki.io/8963b098cc0559935c12ad2f2c4f056e77763282125b.gif?o=c
La seconde : http://25.media.tumblr.com/tumblr_m7sqo3J5081qkomlpo3_500.gif
La troisième : https://media.giphy.com/media/z2mydyYQXHrYQ/giphy.gif
Après, si ce n'est pas assez pour vous, je comprends très, très, trèèèèès bien.