Le pitch de départ de cette mini-série réalisée par Jean-Marc Vallée ("Wild, "Dallas Buyers Club",...) est-il risqué? Oui, car mettre en scène la vie, en apparence parfaite, de riches femmes au foyer en Californie a déjà été visité et revisité sous de nombreux angles au petit comme au grand écran. Vous l'avez compris, c'est donc avec une certaine appréhension que j'ai entamé la mini-série évènement de 2017 qui n'en finit plus de faire parler d'elle. Il n'a cependant pas fallu plus d'un épisode pour me convaincre d'une chose: jamais ce thème, pourtant éculé, n'avait été abordé avec autant de subtilité et d'élégance. Le résultat final donne l'agréable impression que rien, de l'écriture au montage du film, n'a été laissé au hasard. Quels sont les ingrédients d'une recette aussi réussie? Le scénario me semble en être la colonne vertébrale. Parsemé de dialogues savoureux et piquants, le scénario de "Big Little Lies" brille par son intelligence. Ensuite, l'importance attachée à la cohabitation des contraires dans la plupart des plans (la maison glaciale de Céleste et Perry abritant une passion chaude et destructrice, notamment) permet une photographie soignée d'une rare beauté. Enfin, impossible de passer à côté du casting 5 étoiles de cette mini-série... Mention spéciale au couple Nicole Kidman-Alexander Skarsgård dont la connivence à l'écran est tellement parfaite qu'elle en devient effrayante. Bref, c'est au rythme d'une soundtrack enivrante que nous nous devenons volontairement otages des dilemmes psychiques qui pèsent sur ces trois femmes.