Par bien des points, Black Bullet m'aura sensiblement déçu.
La faute entre autre à l'abandon plusieurs pistes scénaristiques et de la mauvaise exploitation de certains personnages. Et de la fin aussi.
Black Bullet est un animé se déclinant en 13 épisodes, nous contant l'histoire d'un Japon ravagé par les Gastreas, espèce d'insectes monstrueux, où seulement quelques villes ont survécu, protégées par des plaques de Varanium (un métal qui repoussent les Gastreas) cerclant la ville.
Dans ce scénario post-apocalyptique, des sociétés de protection privée se sont crées pour lutter contres les Gastreas, embauchant des Iniator (enfants exclusivement féminins, mi-humain, mi-gastrea, ils sont des "enfants maudits", rejetés par la majorité de la population), aidés par des Promotor (Miliciens combattant les gastreas).
Nous suivons donc l'histoire du Promotor Satomi Rentaro (doté de bras, jambe et oeil bioniques en varanium) , Enju, l'Enfant maudit de type lapin qui l'accompagne partout, ainsi que de Kisara Tendô, leur directrice.
Scénaristiquement, on reprochera l'abandon de sous-intrigues sans réel développement, comme la raison de la tentative de meurtre sur Seitenshi, ou les 3 autres scientifiques du "Plan pour une nouvelle humanité" à peine évoqués. La fin également laisse à désirer avec Kisara qui, sans transition aucune, tue son frère responsable de l'effondrement du monolithe 32 puis déclare qu'elle est le Mal.
Au niveau des personnages, Excepté Enzu, Rentaro et Kisara, les autres personnages sont peu voire pas du tout construits. On se retrouve avec des personnages plats et inintéressants, tels que la gouverneur Seitenshi, ou Midori et Shoma, ou encore la famille Tendô.
On peut reprocher aussi le côté harem, qui peut parfois prêter à soupirer, mais c'est un moindre mal. Ou bien Aldébaran, Gastrea de niveau 4 plus puissant que Scorpion, le Gastrea de niveau 5. On manque là cruellement de logique.
Les antagonistes eux aussi sont mal amenés, puisqu'ils sont méchants uniquement parce qu'ils sont... méchants. C'est tout, pas de motivations, ni de buts. Coucou, je suis le méchant et je viens tuer le gentil.
Notons tout de même le personnage d'Enju, qui part sa condition d'enfant maudit, admirablement exploité, parvient à aborder la thématique du racisme.
Le charadesign n'est pas vraiment à pointer du doigt, excepté pour les Gastreas géants (Surtout Aldebaran), qui manque clairement de fluidité, et le charadesign de Kisara, qui laisse parfois un peu à désirer.
En conclusion, les OST, au demeurant très bons, et le personnage d'Enju ne parviennent pas à rattraper le trop grand nombre de personnage délaissés et le scénario qui laisse perplexe du fait de ses abandons de sous intrigues, et de sa fin. Un animé qui selon moi aurait été bien mieux maitrisé s'il avait été étalé sur 25 épisodes, et non 13.