Comment faire la critique de Black Mirror tout en restant subjectif ? Bien... Par où commencer ? J'ai accidentellement commencé la série avec les trois premiers épisodes... de la dernière saison -merci Netflix-, qui m'ont vraiment scotché.
Après m'être rendu compte de mon erreur, j'ai vite compris que l'ordre des épisodes importait peu, tant les univers sont différents -ce que j'apprécie-. Mais j'ai tout de même tenu à respecter l'ordre originel. Le premier épisode m'a donc particulièrement dérangé, troublé, je ne saurais dire... et c'est assez intéressant de ne pas avoir commencé par celui-là.
Que dire de la série ? Oui, ses détracteurs pourront lui reprocher de nous servir un sempiternel pitch d'anticipation, avec des thèmes vus et revus. Dès le premier épisode, le ton est donné : on est dans un cadre orwellien. On assiste à une satire burlesque, une critique de notre société ubérisée. On nous met en garde face au danger que représentent nos "écrans noirs".
Mais réduire la série à cela serait à mon sens un peu faiblard. Chaque épisode a sa petite touche d'originalité, son petit monde. Mention spéciale aux épisodes San Junipero, 15 million merits, White Christmas et Be Right Back . C'est aussi assez marrant de revoir certains acteurs jouer des rôles différents et de voir certaines similitudes à ces mondes alternatifs. Le fil rouge des écrans noir, lui, ne cesse de revenir à chaque épisode.
Quoi qu'on en dise, il ouvre la porte à bien de nombreux autres thèmes que sont l'individualisme, l'existence, la vie après la mort, la justice, la gloire, l'amour -toujours !-, mais aussi la solitude, la recherche du bonheur ou même encore le genre et la sexualité. À chaque épisode son lot de surprises, de rebondissements et de retournements de situation.
Des fins à couper le souffle, tantôt à vous donner le cafard, tantôt plus optimistes. Parfois, on reste même un peu sur notre faim, voire dans le flou total, avec un sentiment de trop peu. Mais c'est très bien comme cela. Il ne faut pas être trop gourmand. J'ai donc terminé la série en trois jours, malgré la longueur filmesque de certains épisodes. J'attends la suite (?) !