Oui j’ai kiffé Metalhead.
Oui j’ai passé une belle heure.
Une belle heure graphique : un noir et blanc presque caricatural mais au fond si maitrisé, une espèce de faux accident. Du contraste, de l’ombre, de la profondeur.
Une belle heure technique : des sfx ma foi fort corrects au vu de la volonté manifeste de revenir au fait main, au grain, à la texture et à la technologie très réaliste. Un format de robot nouveau et intéressant.
Une belle heure sonore : toujours appréciable d’avoir du silence maîtrisé et porteur de sens. Du focus sur les bruits humains, sur la nature et sur la technologie. Un peu la trinité de Metalhead.
Une belle heure scénaristique : pourquoi toujours s’attacher à tout voir, tout entendre, tout savoir? « Que s’est-il passé avant? Que se passera-t-il après? Qui sont-ils? » etc... Finie l’omniscience obligatoire au cinéma! Pas besoin de contexte pour compatir (je renvoie directement à l’émission Strip Tease de France 3). La mission est importante pour eux, il n’est pas nécessaire qu’elle le soit pour nous. Je t’envoie ici au film « It comes at night » sorti cette année (2017). Bonheur.
Une belle heure d’émotions : l’instinct de survie, la famille, les enfants, la remise en cause de la puissance absolue de l’Humain, la résilience, la mort, le courage. Pourquoi rester en vie ?
Une belle heure de WTF, comme Black Mirror en avait le secret à ses débuts, avant de s’abandonner dans certains films (oui parce que ce sont pas seulement des épisodes mais aussi des films) à la facilité scénaristique en expliquant tout le temps tout, presque comme s’il y avait une voix off + une audio description.
Un peu d’illogisme - après tout on est humains.
Un peu de bêtise - après tout on est vachement vachement humains.
Metalhead n’a ni début ni de fin, juste un moment... et c’est pas grave.