Les Britanniques savent nous étonner!
Black Mirror est une série composée d'épisodes "one shot" (ça fait du bien, je commence à en avoir assez des histoires qui tirent en longueur) qui dénonce avec un humour grinçant les dérives de la société actuelle, et notre rapport à l'image
- Le premier épisode dénonce la course à l'information et notre voyeurisme en poussant à l'extrême une situation qui fait sourire au premier abord, mais qui nous interroge sur notre relation à l'information: un preneur d'otage exige que le premier ministre ait une relation sexuelle en direct...avec un cochon!
- Le deuxième épisode aborde la science-fiction avec une vision d'un monde où les gens vivent confinés dans des boîtes dont les murs sont des écrans qui les abreuvent d'images en continu. Pour gagner leur vie, ils doivent pédaler, pédaler, pédaler, devant des écrans, bien sûr... C'est absurde, mais cela nous donne à réflechir sur la merchandisation de notre société, l'abstraction du monde qui nous attend, la déconnexion avec la réalité et l'intrusion des images dans notre vie.
- Le troisième épisode nous parle d'une société où chaque personne a la faculté d'enregistrer ce qu'il voit, dans une mémoire interne, et peut visualiser les scènes à loisir. Un mari jaloux se sert de ce "pouvoir" pour cuisiner sa femme, et réussit à détruire son couple.
- Le quatrième épisode (saison 2) nous raconte comment une femme peut continuer à communiquer avec son défunt mari par le truchement d'une nouvelle technologie qui simule le comportement du décédé en compilant les données qu'il a pu renseigner sur les réseaux sociaux depuis longtemps. Passionnant, intriguant. Ca fait réflechir!
- Le cinquième épisode (saison 2) est particulièrement réussi, très intriguant et fait peur, avec tous ces gens impassibles qui filment sans bouger une fille en train de se faire poursuivre par des psychopathes. Le twist final est très amusant et étonnant : une pépite!
- l'ultime épisode de la saison 2 : déçu par cette histoire d'ours virtuel qui fait de la politique. Pas très bien amené, pas très intéressant sur le fond et sur la forme.