Zombie à l'os.
"Black Summer" est une série de zombie "à l'os". Ici on ne s'encombre pas d'une intrigue complexe. Un mot d'ordre : la survie. Un objectif : le stade. Tout le monde veut aller au stade. Pourquoi ...
le 21 avr. 2019
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Je n'ai pas fini la première saison que déjà, mon envie d'en dire du bien me titille... Peut-être ajouterai-je quelques nuances quand ce sera la fin...
Oooh, je vois déjà se profiler le destin de cette nouvelle série. Bien sûr qu'elle ne plaira pas à la masse! Bien sûr qu'elle ne respecte pas les codes du genre et notamment celui-ci : les héros ne sont pas héroïques! Quel sacrilège! Du coup, le spectateur ne se transcende pas en ces personnages banals, complètement paumés dans le chaos, aussi vulnérables qu'il le serait lui-même en pareille situation! Et pourtant, c'est bien cela qui fait de Black Summer une série vraiment originale : elle est réaliste! Oui, une série fantastique qui se la joue crédible! Les personnages sont terrifiés, courent partout, tombent, crient, pleurent, se perdent, foirent leurs plans. Les situations sont imparfaites, chaotiques, inattendues ou au contraire, parfaitement évidentes, comme dans la vie si elle prenait ce tournant. L'épisode durant lequel le personnage de Lance vit l'enfer d'une fuite apparemment vaine contre un seul zombie offre un exemple superbe de cette volonté de réalisme : non, aucun instinct de survie ne garantit de pouvoir tuer ni fuir un zombie d'un claquement de doigt! L'obstination terrible du zombie, son énergie intarissable, sa résistance aux coups, aux supercheries les plus simples, tout est à l'opposé du récit habituel. La pauvre victime est inadaptée à la situation et le demeure, elle ne se change pas d'un rictus redoutable en super-héros testiculé. Le pauvre Lance qui court, qui sue, qui se casse la gueule, hésite, rate son coup, part dans tous les sens, au hasard de sa terreur, ce Lance fragile, c'est notre pote qu'on encourage, c'est nous qui nous exaspérons que la situation ne s'arrange pas vite comme dans les films! Un épisode sans presque aucun dialogue et dont la tension est brute, simple et inégale. Mais la simplicité n'est pas l'ennui et il est formidable de se voir proposé une narration posée, avec ses coups d'accélération et ses pauses jamais très longues ou sans véritable sensation de sécurité. Le réalisme encore de rencontrer des personnages prometteurs (le garçon muet si sympathique, la vieille dame digne et courageuse, même le "méchant" du snack-bar!) et de les trucider sans attendre de constater leur côte de popularité auprès des spectateurs. Ici, on meurt vite, on meurt bêtement, par erreur, par folie, on meurt car la Raison et la Justice, pour peu qu'elles aient jamais existé, ne font plus partie du monde. Les personnages ne sont immédiatement ni forcément gentils ni forcément méchants et le spectateur comme eux, ne réussit à faire confiance aveugle à aucun personnage.La réalisation enfin est impeccable, sobre, maîtrisée, inventive avec ce plan séquence initial -dont hélas on regrette qu'il ne soit pas vraiment techniquement honnête : merci les effets numériques!- et ses cadrages toujours à la limite de ce qui est visible ou pas. On se sent épié, en danger, proie permanente de l'ombre et des recoins... Le mot le plus juste pour décrire l'ensemble : immersif, bien sûr mais la projection a ici ceci d'original : elle se fait par les situations et les premières perceptions des personnages en action. Le charisme, l'histoire et les prouesses passées des "héros" importent peu voire pas du tout. Cette apparente banalité crée un bel effet miroir et facilite la pensée indispensable à la mythologie zombiesque : que ferais-je moi dans pareille situation ?
Seul petit bémol strictement subjectif : j'ai le goût traditionnel du zombie lent. Le mort-vivant qui court ressemble finalement au fou furieux, à l'assassin hystérique, il ne revêt aucun aspect morbide et seule la peur sursautante fait son affaire. Le zombie mou vous instille son abominable angoisse, insidieuse, à l'horreur visuelle exposée et dont la clé de voûte est le -faux?- espoir de pouvoir lui échapper...
Créée
le 24 avr. 2019
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17 j'aime
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