Je suis déception. Cette série est aussi prometteuse sur le papier qu'elle n'est gâchée par une écriture et un casting mauvais.
Ses points forts sont pourtant réels. James Spader est époustouflant pour ce retour magistral dans une série en tant qu'ennemi public n°1. Son jeu colle parfaitement à ce personnage sûr de lui, mystérieux et qui semble détenir toutes les clés inspirant la crainte de ses alliés comme de ses ennemis. L'intrigue principale est elle aussi novatrice, un criminel ultra recherché qui se rend au FBI et propose de les aider dans leurs enquêtes si et seulement si il travaille avec une jeune agent de seconde zone qui n'a rien demandé à personne. Pourquoi maintenant? Pourquoi elle? Le criminel est-il vraiment repenti? Quel est son projet?
Tant de questions qui donnent envie de se plonger dans cette série, pourtant j'ai arrêté un peu après la mi-saison ne pouvant plus supporter le massacre d'un concept si prometteur.
Déjà, je ne supporte plus cette agent super entrainée, intégrée dans un service ultra top secret du FBI, qui n'a de cesse de chouiner et perdre tout contrôle à la moindre difficulté. On a eu notre dose avec Carrie dans Homeland, il serait temps de retrouver des auteurs et des actrices pour les rôles d'espionnage féminins. Rendez-nous Jennifer Garner!
Heureusement James Spader, impeccable, rééquilibre un peu le niveau d'acteur de la série. Il n'est pourtant pas non plus aidé par le reste du casting. Un chef du FBI pas content et qui le dit, mais c'est tout ce qu'il fait. Un équipier juste bon à encaisser les coups de poing. Un mari insipide qui survit malheureusement au pilote.
Embarquez tout ce joli beau monde dans des intrigues sans aucune crédibilité. Dotez notre fine équipe de talents d'enquêteur digne des navets des années 90 (sérieusement les épisodes 6 et 7 m'ont fait regretter Los Angeles Heat) et vous obtenez The Blacklist. Une série dans laquelle James Spader tente en vain de traîner tels des boulets des acteurs et des scénaristes.