La Ligne Rouge
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Netflix veut faire de la série de prestige, le but est d’attirer des abonnés et non des annonceurs publicitaires. Du coup, on se la joue auteuriste, on investit des brouettes de pognon, en espérant avoir le nouveau True detective : décors magnifiques (les keyes de floride), belle brochette d’acteurs : Kyle Shandler (coach Taylor de Friday night light), Sissy Spaceck qu’on ne présente plus, Lisa Cardellini (Freaks and geeks), Sam Shepard, Chloé Sevigny et Ben Mendelsohn (un vieux de la vieille qui nous offre ici une performance particulièrement magnétique. Tout ça pour négliger l’élément principal d’une bonne série : le scénario.
Au départ, ça s’annonçait tout de même sous les meilleurs auspices : Retour au bercail du mouton noir d’une famille pleine de secrets. Le premier épisode se termine avec la promesse d’une fin sanglante à grand renfort de flash forward.
Ausculter les dégâts causés par le poison du mensonge et de la culpabilité, ça semble être la promesse d’un drame intense. Puis à mesure qu’on avance et que les caches misères (voix off, flash forward) se dissipent et on se rend compte que les personnages ne sont pas profonds ni intéressant, ils ne sont qu’une idée sur du papier, une idée vue et revue ailleurs, et ici ressassée jusqu’à la nausée.
On a le droit a des cachotteries, des mensonges, de la manipulation et des gens bouffés par leurs démons, incapables de prendre des décisions, et quand ils arrivent à s’engager c’est souvent souvent dans la pire des directions (et la médaille du pire père de l'année est décernée à ...). Il y a des moyens plus intéressant pour relancer l’intrigue tout de même ! Peut être que monter en épingle les défauts des protagonistes est dans l'air du temps des anti-héros mais là, au bout d'un moment on a envie d'en prendre un pour taper sur les autres.
Je pense que le problème majeur de cette série est sa structure : les Networks (ABC, NBC, CBS, ...) sont formatées, et ça peut sembler pesant par moment : épisodes d'une quarantaine de minutes découpés par blocs de 10 entrecoupés de pubs, mais ça oblige les créateurs à une grande rigueur dans la construction des épisodes. Là, ils se sont retrouvé avec une grande liberté sans être capable d'en faire quoi que ce soit. Les épisodes sont boursouflés.
Ça lorgne un peu vers les mini séries... sans hélas le côté mini. 13 épisodes pour cette histoire c'est vraiment trop. En huit (et encore !) c'eut été bien mieux, on aurait évité ainsi bien des redondances et de rendre aussi apparentes les grosses ficelles.
Toujours dans le même registre, j'ai trouvé particulièrement maladroite l'introduction des prémisses de la saison 2... Au secours ! J'ai bu la coupe jusqu'à la lie pour la première saison, histoire de terminer ce qui était commencé, mais là NON ! je n'ai pas envie d'en remettre une couche avec un prétexte aussi foireux !
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le 1 avr. 2015
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