Blue Lock
6.7
Blue Lock

Anime (mangas) TV Asahi (2022)

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Blue Lock, un football révolutionnaire macabre

Blue Lock est un excellent animé de foot et l'un de mes gros coups de cœur de l'année 2022 ! J'ai entièrement regardé l'animé en VOSTFR sur Crunchyroll, en suivant chaque épisode en hebdomadaire et j'ai lu pour le moment 13 tomes du manga + le Spin-off Épisode Nagi.


L'histoire se déroule dans un monde où le Japon est à la recherche d'un attaquant de classe mondiale pour améliorer les performances de son équipe de football nationale. Le gouvernement lance alors un projet secret appelé “Blue Lock” dans le but de former et de sélectionner le meilleur attaquant du pays.


L'histoire suit Yoichi Isagi, un joueur de football talentueux mais sous-estimé, qui est recruté pour participer à Blue Lock. Il se retrouve avec d'autres attaquants prometteurs de tout le Japon dans un programme d'entraînement intensif, supervisé par un entraîneur de renom, Ego Jinpachi. L'objectif de Blue Lock est de mettre en compétition ces jeunes attaquants pour les amener à développer leurs compétences et à devenir LE meilleur attaquant du monde !


Avant d'argumenter, une double question se pose : comment Blue Lock parvient-il à dévoiler le potentiel latent des joueurs de football et comment Blue Lock a transformé ma perception du football ?


Eh bien, tout d'abord, ne vous arrêtez pas seulement au synopsie ! Beaucoup de gens expriment des inquiétudes concernant le fait que l'objectif ultime de Blue Lock est de produire simplement LE meilleur attaquant mondial au détriment de l'esprit d'équipe, ou qu'elles ne comprennent tout simplement pas le concept de l'animé. Cependant, l'histoire ne se résume pas uniquement à cela. Ce n'est pas seulement cela qui définit l'histoire. Je vais être franc, vous êtes passés TOTALEMENT à côté de l'animé.


De manière générale, cet animé est excellent grâce à son approche originale et captivante du football. J'ai adoré Inazuma Eleven principalement grâce à ses Supertechniques, Captain Tsubasa pour son approche réaliste mais enfantine et Ao Ashi pour son exploration du développement personnel du joueur et sa représentation crue de la réalité. Cette fois, avec Blue Lock, l'animé aborde directement le cœur du problème actuel du football : la dimension tactique et la façon de jouer ! C'est précisément ce que j'attendais le plus d'un animé de football ! Toutefois, je ne vais pas aborder directement l'animé, car j'ai déjà écrit dans ma critique d'Ao Ashi précédemment ici. J'aime beaucoup l'aspect auto-critique au sein de la Fédération Japonaise de Football, cela se distingue des animés de sport habituels où le Japon a toujours miraculeusement l'équipe numéro un mondiale. Un autre point important, c'est que ça fait plaisir de constater que les personnages mentionnent des noms de joueurs réels comme Messi, Neymar et Cristiano Ronaldo, car cela contribue à ancrer l'œuvre dans la réalité. De plus, bien que je déteste les joueurs individualistes, Ego Jinpachi met en lumière à quel point le football axé sur l'individualisme l'emporte indiscutablement sur le football collectif. Je vais expliquer mon point de vue sur le football en général.


Dans les décennies précédentes, des années 50 jusqu'à 1995 (à noter que tous les liens sont sécurisés, dans le but de vous puissiez comprendre certains aspects que je souhaite mettre en avant), le football était avant tout un loisir, où un simple cartable, une chaise, ou une vraie cage avec un ballon en mousse suffisaient à divertir les enfants. Pour les plus ambitieux, il suffisait de rejoindre un club de football local pour une pratique plus sérieuse, voire de haut niveau. En fin de compte, les meilleurs joueurs restaient fidèles à leur club d'origine, remportant de nombreux trophées individuels, nationaux, continentaux et internationaux, avec seulement quelques joueurs étrangers, et le football était un terrain où même les “petits clubs” pouvaient remporter de grandes compétitions.


Depuis l'arrêt Bosman, le football a subi une transformation totale. L'expression “c'était mieux avant” prend tout son sens. La passion pour le football n'est plus aussi intense qu'auparavant, et l'argent a pris le dessus. Combien de joueurs voient leur carrière gâchée simplement parce qu'ils ont fait un mauvais choix en cherchant à jouer pour un “grand club” où ils ne sont pas à la hauteur, tout cela pour gagner davantage d'argent, au détriment de leur niveau de jeu ? Combien de joueurs ne donnent pas tout sur le terrain par peur de se blesser ? On les qualifie de mercenaires. Combien de joueurs sont “cramé” dès l'âge de 30 ans en raison d'une surcharge de matchs par saison ? De plus, les “petits clubs” sont dépouillés de leurs jeunes talents prometteurs par les “grands clubs” grâce à une pratique appelée “trading”. L'exemple le plus frappant récemment est la déclaration de Didier Deschamps à propos de Robin Le Normand.


Comme si cela ne suffisait pas, les clubs les plus puissants d'Europe ont tenté de créer la “Super League”, un projet de “Ligue fermée” qui aurait permis aux participants de générer davantage de revenus grâce aux droits télévisés, laissant les autres clubs sur la touche. Heureusement, ce projet n'a pas abouti. Ou encore, les multipropriétés.


Pour finir, au niveau tactique, des postes ou certains aspects du jeu ont disparu ou sont en voie de disparition. Je parle des postes de Libéro, de Millieu offensif (ou un “10”) ou de vrai “9”. Les joueurs ne sont plus capables de marquer des coups francs ou des buts de loin, car ils sont formatés pour jouer de manière uniforme. Les entraîneurs recherchent essentiellement les mêmes profils de joueurs.


Résultats : les joueurs d'aujourd'hui sont sans personnalités, pensent qu'à gagner plus d'argent, à être le plus présent possible dans les réseaux sociaux ou dans les contrats publicitaires, le tout avec les “Grands clubs” gagner à chaque fois, enlevant le suspens et à l'égard de la FIFA et l'UEFA qui pensent toujours plus à ajouter plus de matchs par saison, ce qui les matchs rendent peu attirant et ennuyant par la génération Z, voire 2000, ce que je comprends parfaitement.


Tout cela m'amène à écrire ceci : Kaneshiro Muneyuki, Nomura Yusuke et Ego Jinpachi donne un coup de pied violent à ce monde du football actuel ! Fini les problèmes que je viens de mentionner, les simulations à la Neymar, les chutes, les gains de temps, le dopage, les transferts, les salaires des joueurs, les budgets des clubs, etc. Ce qu'ils recherchent, c'est la combativité, la hargne, la grinta et les tripes dignes d'un héros de Shōnen pour devenir LE meilleur attaquant du monde (ou dans d'autres postes) ! Réinventer le football de zéro, arriver coûte que coûte à “écraser” tes adversaires qui jouent tous au même poste que toi, dans des postes que tu ne connais pas, analyser et utiliser tout ce que tu as appris à la scolarité (merci les mathématiques et la physique), miser sur tes armes, que je vais en parler plus tard, le tout dans le système “battle royale” à la Fortnite ou Squid Game, où ta carrière est mise en jeu et battre les joueurs/équipes les mieux classés que toi (les fameux “petits” et “Grands” clubs que j'ai mentionnés à plusieurs reprises).


Cela peut sembler sévère et absurde, mais l'effet ou plutôt le projet Blue Lock est plus réel et impactant que jamais ! Tout d'abord, le maillot qui a été porté lors de la Coupe du Monde 2022 est une collaboration entre Blue Lock et Giant Killing, que j'avais évoqué lors de mon article ici ! Ensuite, au cours de cette compétition, de nombreuses équipes outsider ont réussi à battre les favoris, ce qui a suscité une grande joie parmi les supporters ! À noter également la fessée surprenante de l'Allemagne face au Japon lors d'un match amical chez eux aujourd'hui !


Bien sûr, il ne faut pas avoir un ego démesuré au point de détruire un vestiaire (le fameux “le joueur au-dessus du club”) comme Cristiano Ronaldo à Manchester United, à la fin de sa carrière mais d'un joueur soif de buts tout en gérant une image assumant ce statut. Les exemples et les sources d'inspiration ne manquent pas, que ce soit dans la fiction avec des personnages comme Kojirō Hyuga (ou Mark Landers en français) dans Captain Tsubasa ou Gо̄enji Shūya (ou Axel Blaze), le légendaire attaquant d'Inazuma Eleven, ou dans la réalité avec des joueurs tels que Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, Neymar (comme illustré dans l'animé), Zlatan Ibrahimović, mais aussi Kylian Mbappé et Erling Haaland, représentants de la nouvelle génération, sans oublier les sources d'inspiration des auteurs pour créer ses personnages. Par exemple, Isagi a été modelé d'après Filippo Inzaghi, Meguru Bachira trouve son origine dans Ronaldinho, Shōei Barō s'inspire de Mario Balotelli, Hyoma Chigiri évoque Ryo Miyaichi, et Noel Noa est une référence à Robert Lewandowski et Zinedine Zidane.


Pour revenir brièvement à ma critique d'Ao Ashi, Ego aborde des aspects mentaux, psychologiques et footballistique, notamment l'arme (ou la spéciale) des footballeurs des footballeurs. Récemment, sur Twitter ou plutôt X, j'ai découvert un thread de Francysco (que je tiens à remercier au passage) résumant ces gestes, qui ont sans doute servi d'inspiration aux auteurs de l'animé. De cette façon, à force de jouer à des postes différents, les joueurs qui étaient initialement attaquants découvrent de nouveaux postes auxquels certains n'avaient jamais songé auparavant. Certains développent même une affection pour ces nouveaux rôles, mais la dure réalité à laquelle ils sont confrontés les ramène brutalement à la réalité.


Parmi les aspects mentaux, Ego présente une vision du football et de la chance qui est très calculée et stratégique. Selon lui, la chance n’est pas simplement une série d’événements fortuits, mais plutôt quelque chose qui peut être anticipé et même manipulé par les joueurs intelligents et perspicaces sur le terrain. Ego compare la chance à éviter une fiente de pigeon, suggérant que la malchance peut souvent être évitée si on est assez attentif à son environnement. De même, dans le cas d’une loterie truquée, il n’est pas question de malchance pour celui qui tire un ticket perdant, car le jeu est conçu pour qu’il n’y ait pas de gagnants. Sur le terrain, Ego voit la chance comme quelque chose qui favorise ceux qui sont préparés et qui savent où elle se manifestera. Il considère le football comme une suite d’occasions et d’aléas répartis sur 90 minutes, où les actions planifiées comme les tirs, les dribbles et les passes sont des moyens de provoquer l’inévitabilité d’un but. Pour lui, les joueurs doivent être prêts à saisir la chance lorsqu’elle se présente, plutôt que de simplement l’attendre en tant que spectateurs. La scène lors du 3 vs 3 illustre parfaitement cette philosophie. Alors que d’autres joueurs s’arrêtent pour observer, Isagi et Rin agissent différemment, chacun pariant sur une issue différente de l’action en cours. Rin, en particulier, est présenté comme celui qui “attend la chance” dans une position où il peut tirer un “ticket gagnant”, montrant ainsi qu’il a anticipé et créé sa propre opportunité. Ego souligne que la chance peut influencer l’issue d’un match, mais que c’est la préparation et la capacité à saisir les opportunités qui distinguent les grands joueurs. C’est une leçon importante pour Isagi, qui doit apprendre à ne pas être simplement un “jouet de la chance”, mais plutôt quelqu’un qui peut la maîtriser et l’utiliser à son avantage. La chance et le hasard font partie intégrante du football mais c’est la façon dont les joueurs interagissent avec ces éléments qui détermine leur succès. Cette scène capture l’essence de la philosophie d’Ego dans Blue Lock. Il souligne que la chance favorise ceux qui sont activement engagés dans la poursuite de leurs objectifs, pas ceux qui attendent passivement. C’est une métaphore puissante pour exprimer que dans le football, comme dans la vie, le succès tend à sourire à ceux qui prennent des initiatives et qui sont prêts à saisir les opportunités, même dans les situations les plus difficiles. C’est cette mentalité proactive qui transforme le potentiel en réalité.

La philosophie de la chance selon Ego dans Blue Lock peut être appliquée au monde des jeux compétitifs comme League of Legends. Dans ces jeux, les joueurs compétitifs peuvent parfois attribuer leurs défaites à la malchance ou aux erreurs de leurs teammate. Cependant, selon la vision d’Ego, la chance n’est pas un hasard pur ; elle peut être “attendue” et “provoquée” par des actions et des décisions stratégiques. Dans le contexte des jeux compétitifs, cela signifie que les joueurs qui se concentrent sur l’amélioration de leurs compétences, qui anticipent les actions de l’adversaire et qui adaptent leur jeu en conséquence, augmentent leurs chances de succès. Ceux qui blâment la chance pour leurs échecs ne reconnaissent pas les occasions qu’ils auraient pu saisir ou les erreurs stratégiques qu’ils ont commises. Ego dirait probablement que les joueurs qui ragent, flame et qui tilt face aux actions de leurs coéquipiers ne font que gaspiller leur énergie. Au lieu de cela, ils devraient se concentrer sur ce qu’ils peuvent contrôler : leur propre jeu et leur capacité à influencer positivement le match.


⚠ Concernant la fin de la saison : ⚠

Tandis que j'ai rapidement identifié Julian Loki comme une représentation de Kylian Mbappé pour l'équipe française, il est plus compliqué de faire des correspondances précises pour les personnages qui représentent d'autres pays tels que Leonardo Luna pour l'Espagne, Adam Blake pour l'Angleterre, Pablo Cavazos pour l'Argentine et Dada Silva pour le Brésil. Les auteurs n'ont pas explicitement mentionné les joueurs de ces pays. On peut supposer que Fernando Torres pourrait être une référence pour l'Espagne, Harry Kane pour l'Angleterre, Julián Álvarez pour l'Argentine, mais pour le Brésil, la correspondance est plus complexe, car Ronaldinho est déjà associé à Bachira.


Concernant les personnages, il y a huit personnages qui m’interpellent. Ils s’agissent de Yoichi, Seishirō Nagi, Reo Mikage, Hyōma Chigiri, Shōei Barō, Meguru Bachira, Rin et Sae Itoshi. Pour Yoichi :


Il est le cœur battant de Blue Lock, un joueur qui n’était pas le meilleur de son équipe d’origine mais qui possède une volonté de fer pour se surpasser. Sa décision de rejoindre Blue Lock est mue par une ambition brûlante de devenir le meilleur attaquant du monde, surpassant ainsi tous les autres. Isagi représente l’évolution par excellence grâce à sa capacité à tirer des leçons de chaque défi et à s’adapter pour devenir plus fort. Il est la preuve vivante que la persévérance et la capacité d’apprendre de ses erreurs sont les clés du succès. Dans l'IRL, des joueurs comme Eduardo Camavinga et Rayan Cherki ont montré des qualités similaires, signant des contrats professionnels très jeunes et faisant preuve d’une maturité impressionnante sur le terrain. Des prodiges comme Kylian Mbappé et Erling Haaland ont battu des records de précocité et luttent pour le Ballon d’Or, démontrant une ambition et une capacité d’adaptation hors du commun. Et bien sûr, les légendes Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ont eu des débuts tonitruants et continuent d’inspirer par leur constance au plus haut niveau, prouvant que l’évolution et l’adaptation sont essentielles pour rester au sommet. Ces exemples illustrent que, comme Isagi, la volonté de devenir le meilleur et la capacité à évoluer sont fondamentales dans le football de haut niveau.


Nagi et Mikage :


Je les associe car ce sont deux amis inséparables dont les chemins se croisent dans le projet Blue Lock. Nagi, surnommé le “génie paresseux”, possède un talent naturel pour le football, tandis que Mikage, le “caméléon”, excelle dans l’adaptation et la stratégie. Ensemble, ils forment une alliance redoutable, Mikage poussant Nagi à exploiter son potentiel et à jouer au football à un niveau supérieur. Leur amitié et leur complémentarité sont un moteur puissant pour leur succès mutuel. Des duos comme Diego Forlan et Sergio Agüero, qui ont joué ensemble en pointe de l'attaque de l'Atletico Madrid de 2007 à 2011, marquant conjointement 190 buts toutes compétitions confondues ; ou encore Raúl et Morientes, ayant remporté trois Ligues des Champions et deux Liga avec le Real Madrid, totalisant 178 buts en six saisons de Liga ; et enfin Dwight Yorke et Andy Cole, ayant contribué à la réalisation d'un triplé historique pour Manchester United en 1999, comprenant la Ligue des Champions, le championnat et la Coupe d'Angleterre, illustrent parfaitement cette dynamique dans le monde du football. Leur complicité sur le terrain, associée à leur amitié hors du terrain, a été la clé de leur succès retentissant. Cependant, dans le cadre du projet Blue Lock, l’idée des “duos” ne fonctionne pas car le programme est conçu pour éliminer la notion d’amitié et promouvoir la loi de la compétition ultime, où c’est chacun pour soi. Les joueurs sont mis dans des situations où la trahison est monnaie courante et où les alliances sont temporaires et stratégiques, plutôt que basées sur des liens personnels. Blue Lock cherche à créer le meilleur attaquant du monde, un joueur qui peut briller individuellement sans dépendre de la force d’un partenaire. Cela contraste avec les duos célèbres du football réel, où des joueurs comme Forlan et Agüero ou Raul et Morientes ont réussi grâce à leur synergie sur le terrain. Dans Blue Lock, une telle dépendance serait considérée comme une faiblesse car le projet vise à forger des individualités capables de décider du sort d’un match par leur propre génie.


Chigiri :


Il est un personnage qui incarne la résilience, une ancienne étoile montante du football dont la carrière a été mise en péril par une blessure dévastatrice. Cependant, loin de se laisser abattre, il rejoint le monde du football professionnel avec la détermination de vaincre sa peur et de libérer son potentiel. Sa situation rappelle celle de footballeurs IRL comme Djibril Cissé et Neymar, qui ont dû surmonter des blessures graves pour revenir au plus haut niveau. Chigiri est un symbole d’espoir pour tous ceux qui font face à des obstacles apparemment insurmontables. Comme Chigiri, de nombreux joueurs de football réels ont fait preuve d’une résilience exceptionnelle face aux blessures. Ils ont démontré leur capacité à tirer des leçons de chaque défi et à s’adapter pour devenir plus forts. Ces athlètes ne se contentent pas de récupérer physiquement ; ils travaillent également sur le plan psychologique pour gérer la frustration et l’anxiété, tout en adaptant leur régime alimentaire et leur style de jeu pour prévenir de futures blessures. Leur parcours est un modèle de persévérance et d’adaptabilité, illustrant que même les défis les plus ardus peuvent être transformés en opportunités.


Barō :


Il est l’incarnation de l’ambition pure. Arrogant et sûr de lui, des joueurs tels que Zlatan Ibrahimovic, Éric Cantona, Cristiano Ronaldo, Antonio Cassano, Hatem Ben Arfa et Mario Balotelli partagent des traits de caractère similaires à ceux de Kojirō Hyūga dans Captain Tsubasa, caractérisés par une grande confiance en eux et une présence dominante sur le terrain. Cependant, le parcours de Barō est loin d’être terminé. Sa perception du “Roi du terrain” évolue au fil de l’histoire. Dans l’univers de Blue Lock, cette évolution souligne l’importance de l’individualisme et la quête incessante de la suprématie personnelle, où la collaboration n’est qu’un outil temporaire pour atteindre la grandeur individuelle. Toutefois, malgré cette assurance, Barō manque de la stature nécessaire pour exceller dans un projet aussi exigeant que Blue Lock, où l’individualisme et la capacité à se démarquer sans soutien sont primordiaux. Dans des jeux de survie comme Koh-Lanta ou Squid Game, les participants doivent faire preuve d’une adaptabilité et d’une résilience exceptionnelles. Ces jeux mettent l’accent sur la survie individuelle dans des conditions extrêmes, souvent en opposition directe avec les traits de personnalité dominants de Barō. Son approche impérieuse pourrait être un handicap dans des situations où la flexibilité, la stratégie et la collaboration temporaire sont essentielles pour survivre. Barō est un personnage fascinant par sa complexité mais peut-être pas idéalement équipé pour les défis brutaux et les dynamiques changeantes des jeux de survie modernes.


Bachira :


Il est un joueur qui suit son cœur et ses instincts sur le terrain. Son style de jeu imprévisible et son approche non conventionnelle du football le mettent souvent en conflit avec les normes établies. Cependant, son voyage est aussi celui de l’acceptation et de la compréhension que les liens avec les autres joueurs sont essentiels pour atteindre la grandeur. Comme Ronaldinho, Adriano, Paul Gascoigne et Andres Iniesta, Bachira possède un talent exceptionnel qui, parfois, est entravé par des défis personnels. Ces joueurs ont tous suivi des chemins uniques, marqués par des moments de génie pur ainsi que par des luttes contre leurs propres “monstres” intérieurs. Leur héritage rappelle que la grandeur n’est pas seulement une question de talent individuel, mais aussi de la capacité à surmonter les obstacles personnels et à s’unir avec d’autres pour le succès collectif. Ronaldinho a vu sa carrière affectée par des choix de vie controversés et des problèmes juridiques. Adriano a lutté contre la dépression et l’alcoolisme après des tragédies familiales. Paul Gascoigne a été confronté à des troubles de la santé mentale et à l’addiction. Andres Iniesta a combattu la dépression suite à des événements traumatisants. Ces problèmes reflètent les défis que rencontrent de nombreux joueurs talentueux, qui doivent naviguer dans un monde où la pression est immense et où les distractions sont nombreuses. Dans le football moderne, la nouvelle génération de joueurs doit faire face à des défis supplémentaires : la gestion de la célébrité, l’influence des réseaux sociaux et la pression des attentes financières. Pour maintenir une carrière prometteuse, il est essentiel qu’ils restent concentrés sur leur développement personnel et professionnel, tout en gérant sagement leur image publique. Ils doivent apprendre à gérer la critique et à utiliser les retours constructifs pour s’améliorer, tout en préservant un équilibre sain entre leur vie professionnelle et personnelle. Cela implique de rester humbles, de travailler dur et de s’entourer de personnes qui les soutiendront dans leur parcours, leur permettant ainsi de réaliser leur plein potentiel sans être submergés par les “monstres” qui peuvent entraver leur chemin.


Et pour finir les frères Rin et Sae :


Ce sont deux prodiges du football japonais, chacun avec une confiance inébranlable en ses propres capacités. Cependant, leur nonchalance rappelle celle de joueurs talentueux mais controversés, tels que Hatem Ben Arfa, Mario Balotelli et Neymar, qui ont souvent défrayé la chronique autant par leur génie sur le terrain que par leur comportement en dehors. La rivalité entre les deux frères Itoshi est un catalyseur pour leur développement personnel et professionnel, les poussant à viser toujours plus haut et à tirer le football japonais vers l’excellence. Comme les frères Hernandez, Théo et Lucas, qui ont partagé des moments de compétition intense, les frères Neville, Gary et Phil, qui ont joué ensemble à Manchester United avant de se retrouver parfois en compétition directe, et les frères Hazard, Eden et Thorgan, qui ont représenté la Belgique avec fierté, la rivalité fraternelle dans le football peut être une force motrice. Cependant, contrairement à l’esprit de solidarité souvent présent dans le football familial, la relation entre les frères Itoshi est marquée par une animosité profonde. Leur antagonisme dépasse le cadre sportif et s’infiltre dans leur relation personnelle, créant une tension qui alimente leur désir de se surpasser individuellement, sans la moindre trace de fraternité ou de soutien mutuel. Dans l’univers de Blue Lock, cette hostilité est moins un obstacle qu’un aiguillon, poussant chaque frère à exceller dans sa quête de devenir le meilleur, indépendamment de l’autre.


Les différents profils de joueurs que j'ai exploré reflète reflètent la diversité et la complexité du monde du football. Chaque type de joueur, qu’il s’agisse de prodiges à haut potentiel, de duos dynamiques, de fratries rivales, de talents gâchés par des blessures ou des comportements controversés, ou encore de joueurs résilients qui surmontent des obstacles personnels, représente une facette unique de ce sport.


Muneyuki Kaneshiro, à travers ces profils variés, met en lumière la richesse des parcours dans le football. Il montre que, quel que soit le niveau d’implication, du novice à l’expert, il existe de multiples chemins vers la réussité et différentes manières de marquer un but. Cela peut être interprété comme une métaphore de la vie, où chaque individu doit trouver sa propre voie et surmonter ses propres défis pour atteindre ses objectifs.


En présentant ces différents profils, Kaneshiro souligne également que le football n’est pas seulement une question de talent physique ou technique, mais aussi de mentalité, de caractère et de la capacité à gérer la pression et les attentes. C’est un appel à reconnaître et à valoriser la diversité des talents et des personnalités dans le sport, et à comprendre que la grandeur peut être atteinte de nombreuses manières, pas seulement à travers la victoire traditionnelle, mais aussi à travers la croissance personnelle, la résilience et l’adaptabilité.


De plus, les personnages sont tous très attachants et la plupart des joueurs mentionnés viennent de quartiers défavorisés où la criminalité et le trafic de drogue sont monnaie courante. Leur unique chance de s'échapper de ce cycle est de poursuivre une carrière dans le football professionnel. Cette réalité difficile est parfaitement explorée et expliquée dans l'animé, ce qui ajoute une profondeur significative aux personnages et à l'intrigue. Elle montre comment le football peut être une voie d'évasion et d'opportunité pour ces jeunes talents, tout en mettant en lumière les obstacles et les défis auxquels ils sont confrontés en essayant de réaliser leur rêve. En outre, même si certains joueurs emblématiques sont éliminés, je suis toujours curieux de connaître leur évolution ultérieure. Ont-ils abandonné le football ? Sont-ils devenus entraîneurs ? Cela contribue à rendre l'histoire plus réaliste et engageante. Pour finir, aujourd'hui est le jour d'anniversaire de Rin Itoshi, l'un de mes joueurs favoris, c'est pourquoi j'ai choisi de publier aujourd'hui !


Ainsi, je partais d'une aversion pour les joueurs égoïstes, mais en m'immergeant dans l'univers de cet animé captivant et passionnant, j'ai découvert comment le programme Blue Lock parvient à réveiller les talents cachés des footballeurs en les poussant au-delà de leurs limites. Les personnages principaux, guidés par des programmes dignes d'un entraînement militaires et à la pointe de la technologie, se lancent dans une quête pour affiner leurs compétences et dépasser leurs propres attentes. Cet animé inspirant m'a fait réaliser que le potentiel d'un joueur de football ne se limite pas à ses capacités physiques, mais repose également sur sa détermination, sa mentalité et sa persévérance. Blue Lock m'a ouvert les yeux sur la véritable essence de ce sport et sur la manière dont il peut révéler le meilleur de chacun.


Pour résumer l'animé Blue Lock en deux paragraphes et pour parler plus familièrement maintenant, Blue Lock, c'est pas juste un projet de foot. Ça creuse profond pour déchiffrer ce qui fait un footballeur top niveau, au-delà de juste l'ego sur le terrain. Ça parle pas seulement de vouloir réussir perso, mais aussi d'être malin, de saisir les chances et de créer des opportunités, comme un joueur rusé qui guette sa chance. C'est un peu comme une métaphore du foot d'aujourd'hui, où les buts sont le jackpot, mais marquer, c'est bien plus que juste shooter sur le ballon.

Blue Lock, c'est aussi un genre de rébellion dans le foot, un truck qui casse les codes en misant tout sur l'individualisme et la quête sans pitié de la gloire personnelle. Ça peut sembler flippant, genre “macabre”, avec cette obsession pour l'excellence à tout prix. Mais c'est pas juste sorti de nulle part : les Japonais ont une tradition de récits innovants, dans les animés notamment, qui inspirent et défient. Et ouais, le foot au Japon a captivé des générations avec des animés comme Captain Tsubasa, mais réussir au niveau mondial, c'est pas juste un coup de baguette magique. Pour rendre Blue Lock encore plus réel, faudrait pas mal revoir comment on forme les joueurs, comment on les gère et comment on les intègre sur le terrain. Ça veut pas dire qu'on va tous devenir des solos sur le terrain, mais ça pourrait changer la façon dont on forme les joueurs, en les encourageant à être plus indépendants tout en restant dans l'esprit d'équipe. C'est un peu comme un terrain d'expérimentation pour l'avenir du foot, même si dans la vraie vie, ça risque d'être un sacré défi à mettre en place. Au final, même si Blue Lock est un peu dingo, ça ouvre des portes sur l'avenir du foot.


Comme je l'ai mis sur ma critique d'Ao Ashi, l'animation et le chara-design adoptent un ton dynamique et énergique. Ils mettent en avant l'action, les compétitions et les rivalités entre les protagonistes. Le style artistique se caractérise par une esthétique stylisée, marquée par des mouvements exagérés et des scènes d'action palpitantes. Au niveau de la bande-son, j'aime beaucoup le deux opening et les deux ending ! L'OST correspond parfaitement à l'ambiance footballistique et réaliste. Tout ce qu'il faut pour définitivement l'adorer ! Bref, c'est un excellent animé de foot qui a réussi à transmettre la passion et l'émotion du football tout en offrant une perspective unique sur le talent, l'effort et la détermination nécessaires pour atteindre l'excellence sur le terrain. Voilà ce qu'est le vrai football ! Merci à Kaneshiro Muneyuki et Nomura Yusuke, merci à Blue Lock ! Il forme ainsi avec Ao Ashi le duo le plus explosif de 2022 ! J'ai très hâte pour la deuxième saison !


[PUBLIÉE LE 9 SEPTEMBRE 2023]

Créée

le 3 oct. 2023

Modifiée

le 21 avr. 2024

Critique lue 201 fois

Elysion77

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Critique lue 201 fois

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