Bocchi the Rock! te plonge dans le quotidien d’Hitori Gotoh, une lycéenne qui rêve de gloire musicale mais se bat avec son pire ennemi : sa propre introversion. C’est un slice of life musical qui te promet de la bonne humeur, des riffs entraînants, et une petite dose de chaos social. En pratique, c’est une série attachante mais parfois inégale, où le malaise social de Bocchi est aussi criant que sa guitare est silencieuse.
Dès le premier épisode, tu te rends compte que Bocchi, surnommée affectueusement "l’incarnation de la gêne", est là pour te rappeler toutes les fois où tu as voulu disparaître dans un coin plutôt que d’affronter une conversation banale. Elle est hilarante dans sa maladresse, mais le gag "je suis nulle en interactions humaines" est tellement répété qu’il finit par s’essouffler, un peu comme un solo de guitare qui dure trop longtemps.
Les autres membres du groupe Kessoku Band sont le parfait contrepoint à Bocchi : exubérantes, décontractées, et parfois un peu envahissantes. Elles apportent une dynamique amusante, mais elles ne sont pas toujours exploitées à leur plein potentiel. Tu te retrouves à attendre plus d’interactions significatives et moins de scènes où Bocchi panique pour la dixième fois en cinq minutes.
Visuellement, Bocchi the Rock! a ses moments de génie. La série joue avec des styles d’animation variés pour illustrer l’état mental de Bocchi, passant du dessin au crayon au stop-motion, ce qui donne des séquences mémorables et originales. Mais ces touches d’innovation sont parfois noyées dans une mise en scène plus classique qui manque d’ampleur, surtout pour une série centrée sur un groupe de rock.
Le point fort, c’est la musique : les morceaux sont bien écrits et les performances du groupe, bien que rares, donnent envie de taper du pied. Mais là encore, tu restes un peu sur ta faim, car les moments musicaux ne prennent pas autant de place que tu l’aurais espéré.
En résumé : Bocchi the Rock! est une série sympathique qui brille par son humour décalé et ses touches visuelles inventives, mais qui peine à maintenir un rythme constant. Une série à voir si tu aimes les histoires de groupes de rock un peu dysfonctionnels et que tu te reconnais dans le malaise social… mais ne t’attends pas à un concert épique. Bocchi est adorable, mais parfois, elle a du mal à monter sur scène.