Bien que n'ayant pour le moment qu'un catalogue extrêmement limité (pas aidé il faut le dire par les restrictions sur les droits audiovisuels de notre beau pays), Netflix m'aura au moins permis de découvrir une petite poignée de séries, dont certaines directement produites pour le célèbre service en ligne, à commencer par la sitcom animée "Bojack Horseman".
Conçue par Raphael Bob-Waksberg et permettant au comédien Will Arnett de revenir sur le devant de la scène par le biais du doublage du personnage principal (beau doublon avec son excellente interprétation du Batman de "La grande aventure Lego"), "Bojack Horseman" pourrait se voir comme un "Californication" à la sauce "Family Guy".
Et c'est justement là le problème, tant la série ressemble tout à la fois à celle mettant en vedette David Duchovny (pour le fond), et à celle créée par Seth MacFairlane (pour la forme). Techniquement limité par une animation rigide et par une absence totale d'originalité, "Bojack Horseman" devient vite lassant sur la durée, voir interminable.
Parfois drôle et touchante, grâce à quelques détails amusants et au passé du personnage principal, la série de Raphael Bob-Waksberg, vision amère et caustique du microcosme hollywoodien, enfonce bien trop de portes ouvertes pour tenir la distance, sans compter que l'anthropomorphisme de ses protagonistes n'apparait finalement que comme un simple gadget, là où il aurait dut avoir une véritable signification.
Dommage, car il émanait de "Bojack Horseman" une certaine tristesse, une mélancolie palpable, et l'ensemble bénéficiait de quelques qualités (excellente bande son, très beau générique, doublage excellent...), malheureusement trop peu mises en valeur.