♫ Musique ♫
Bojack, star de sitcom dans les années 90, conscient que la gloire fait partie du passé, tombe dans la dépression et l’alcool. Reconnaissons-le : il n’est pas nécessaire de faire partie du monde du Show-biz pour en arriver à ce stade. En revanche ce qui est déjà plus rare, c’est de parvenir jusqu’à ce point tout en étant un cheval. Bon ok j’y suis parvenu tout en étant un chat mais je n’ai pas encore fait de Sitcom, donc Shut Up Bitch !
C’est dans un monde anthropomorphique où cohabitent humains et animaux que cette vedette déchue tente de redonner un sens à sa vie faite de relations ratées, d’actes manquées et de bourbon qui le mène toujours sur la voie de la destruction et de l’autodestruction. Et c’est peut-être pour ça que j’aime cette série…
Première création de Raphael Bob-Waksberg et donc premier pas dans l’animation, c’est la dessinatrice de bandes dessinées Lisa Hanawalt qui offre cette ambiance si particulière qui peut être qualifiée de « fait mains », rompant ainsi tout lien avec les productions actuelles tout en rappelant des séries telles que les Simpsons ou American Dad…
Ces personnages, faits d’ aquarelle, sont doublés par un casting de choix avec Will Arnett (Arrested Developpment… pas vu…) dans le rôle-titre, Bojack l’anti-héros donc, Amy Sedaris , alias Princess Carolyn (un chat rose … « épouse-moi »), l’agent de Bojack, Alison Brie (Community… pas vu…) pour Diane qui va écrire un bouquin sur Bojack ou encore Aaron Paul (Breaking Bad… pas vu… ça va ! ne me jetez pas des pierres tout de suite ! Je ne peux pas tout voir non plus, j’ai une vie ! ) qui double Todd, un genre de colocataire squatteur qui traine chez Bojack et qui semble être un « ami ».
C’est dans cette folie ambiante, entre douceur et amertume, que l’on suit l’errance de Bojack, aussi hilarante que poignante. Alors qu’il évolue sans but dans cette satire au vitriol d’une industrie artistique à la dérive dans cet Hollywood en manque de repères, il rencontrera tous ces personnages décalés et parfois ridicules au milieu de ce cirque où l’ego est le maitre mot.
Hallucinations, drogues, sexe, soirées, alcool, coke : Bojack aura vite fait de se noyer dans tout ça allant toujours plus loin dans la débauche et la perdition ( ma vie ? nan penses-tu. Ce n’est qu’une coïncidence ). Alors que l’ironie est utilisée sous toutes ses formes, que ce soit visuelle avec des actions au second plan, dans les dialogues avec des répliques pertinentes ou même dans des situations atypiques, Bojack réussira toujours à nous décrocher un sourire. C’est dans un humour corrosif et complexe que se joue ce drame cocasse, sombre et plein d’émotion.