Monstrueux et merveilleux show ! C'est guidée par les critiques élogieuses que j'ai décidé de m'atteler à ce petit chef d'oeuvre. Les premiers épisodes se laissent regarder, on prend en pitié le pauvre Walter, la cinquantaine, déstabilisé par son cancer. On apprend à connaître Jesse, le junkie de base, agaçant par son addiction à la drogue et son manque de sens des responsabilités. Classique ? Non ; car là où Breaking Bad fait fort, c'est que ces personnages évoluent sans que l'on s'en rende compte. Qui aurait pu croire que je finirai par haïr Walter, et que Jesse deviendrait le personnage le plus attachant de la série ? Qui aurait cru que je finirai par plaindre Skyler, elle qui m'insupportait à chaque fois que je la voyais ? Qui aurait cru que je finirais par souhaiter la réussite de Hank ? Ou alors que je m'attacherai plus que de raison à l'armoire à glace Mike ? Chaque acteur est parfaitement bluffant dans son rôle. Aaron Paul, bien sûr, la révélation de la série, mais aussi Bryan Cranston. Cet homme là est capable de faire passer beaucoup d'émotions, de passer de l'homme humble, simple père de famille, au sombre Heinsenberg, narcissique dealer, tellement sur de lui, tellement manipulateur pour parvenir à ses fins. Quant aux plans de la série, beaucoup sont vraiment remarquables et se mêlent toujours parfaitement aux musiques de la série. Bref, Breaking Bad est une série sous haute tension, qui n'a pas un seul moment cessé de me faire peur, de me faire rire, de m'horrifier mais surtout... de me bluffer ! Cette série a changé la définition d'un "bon show" s'inscrivant haut la main au Panthéon des séries US.