Quand Bref. a débarqué en 2011, c’était une claque. Un condensé d’humour, de rythme effréné et de narration ultra nerveuse qui parlait aux jeunes adultes comme aucun programme avant lui.
Cette saison 2 réussit un exploit : elle ne se contente pas de rejouer la même partition. Si le format ultra-cut et les voix-off mitrailleuses sont toujours là, la série évolue avec son public. Le narrateur a grandi (ou pas), ses problèmes aussi. Fini les galères de trentenaire fauché qui drague en soirée, place aux angoisses d’adulte qui jongle entre taf, couple et fatigue existentielle(toujours les mêmes galères, en soi).
Comme en 2011, impossible de regarder qu'un seul épisode. Chaque sketch est pensé pour s’enchaîner comme une vidéo TikTok qu’on ne peut pas s’empêcher de relancer. La mise en scène déborde d’idées, et les vannes s’enchaînent rapidement, sans jamais devenir étouffantes
Et puis il y a cette ambiance si particulière, ce ton entre ironie et mélancolie douce. Vieillir, ce n’est pas juste accumuler des galères, c’est aussi réaliser que certaines choses ne changent jamais. Rares sont les séries qui savent toucher juste, appuyer là où ça fait mal, en abordant des problèmes universels sans sombrer dans les clichés ou la caricature.
Bref. m’a fait rire, pleurer, me remettre en question.
Bref. un chef-d'œuvre.