Je ne parlerais pas de la FORME de BREF car soit on aime (ce que je peux comprendre) soit on déteste (ce que je peux comprendre également).
Concentrons nous donc sur la fond : BREF peut véritablement planter des petites graines dans le cerveau de certains grâce à cette mise en lumière de comportements problématiques lié au patriarcat - donc à la masculinité toxique - que nous n'avons jamais vu abordé d'une façon aussi juste, subtile, et donc finalement frontale dans une production culturelle populaire. Ceci est une formidable nouvelle qu'il nous faut - je pense - célébrer.
Ça en dit long sur les changements structurels qui sont en train d'avoir lieu progressivement dans notre société.
Mais en même temps sur le côté matérialiste, critique du capitalisme, du rapport au travail, à la compétition malsaine qu'impose le libéralisme entre les individus, effectivement bah c'est vide, très vide, trop vide.
En même temps, soyons réaliste. Nous ne pouvions pas en demander trop a un format et une production qui reste un PUR PRODUIT financé et construit par des structures et personnes qui jouissent du privilège capitaliste, qui n'ont pas encore la matière, les ressources, les affects, les intérêts nécessaires assez développés pour commencer également à remettre en question la question capital/travail d'une façon aussi basé qu'il remette en question les normes patriarcales.
Maheureusement, on peut très certainement miser que jamais cette prise de conscience n'aura lieu chez eux : ils avaient bien plus d'intérêt a remettre en question les codes patriarcaux, qui certainement les ont fait souffrir et les font encore souffrir au quotidien, que de dénoncer la machine capitaliste qui ne leur octroie certainement que des avantages dans leurs existences.
L'interrogation du rapport collectif est également complètement mise de côté. Rien d'étonnant. Ce point de vue comme quoi les solutions ne peuvent venir que de nos individualités - et pas d'un grand regroupement d'individus - est plutôt catastrophique.
Celles et ceux qui disent que tout cela est certainement hypocrite ont peut-etre raison. Pour autant, on ne peut nier les effets positifs qu'une telle série à succès peut avoir sur les sujets qui sont très bien traités.
BREF (looool), j'ai envie de dire chaque chose en son temps et qu'il faut tout de même déjà être heureux de cette "victoire" idéologique concernant le traitement de la masculinité toxique dans une série aussi populaire que Bref.
"Faites mieux!"