Mais qui a tué le gamin Latimer ? C'est la question qui est sur toutes les lèvres dans la petite communauté de Broadchurch.
Toutefois il ne faudrait pas s'y méprendre : la série offre bien plus que la simple résolution d'une enquête policière.
Elle aborde avec finesse et justesse les thèmes de l'absence et du deuil, trop souvent peu ou mal traités. Triste et sombre donc, Broachurch s'inscrit dans un rythme lent, propice à la découverte de personnages travaillés et éminament bien interprétés. Plus que de potentiels suspects, la série présente une galerie d'êtres imparfaits, fragiles et cabossés. La nature tantôt menaçante, tantôt rassurante tient également une place de choix dans le polar, magnifiée par une photographie et une luminosité soignées.
D'une beauté froide et dure, Broadchurch n'en est pas moins une série incroyablement touchante et sincère.