De l'adolescence à la vie adulte: une aventure fantastique!
J'ai découvert Buffy the Vampire Slayer (BVS pour les intimes) en 98 sur Série Club et depuis c'est devenue ma série culte par excellence en matière de fantastique. Whedon, qui s'était misérablement planté sur le film Buffy de 1992, a su en 1996 repartir sur des bases bien plus saines et solides, mettant d'une part le grotesque de côté et en s'appuyant d'autre part à la fois sur un très bon casting et sur une recherche de scénarii ne trahissant pas les mythes abordés. Ceci à tel point qu'il a su rapidement faire de Buffy une réelle mythologie à part entière. Malheureusement, il a bien fallu arrêter et une huitième saison "live" eut été bien inenvisageable (en dépit d'une très moyenne saison 8 sortie en comics) surtout quand on voit la très médiocre saison 7 (bourrée d'incohérences et de rattrapages à l'emporte pièce, tout comme la saison 4 -tournée en parallèle du spin-off Angel-)...
De plus, la force de Whedon et de ses scénaristes est d'être parvenus à traiter d'autant de sujets relatifs à la vie des adolescents et des jeunes adultes en jouant sans cesse entre réalité et métaphores, celles-ci étant la raison d'être du fantastique qui, contrairement aux apparences, n'a pas pour seule vocation que de divertir, mais bien aussi celle d'amener le spectateur à réfléchir... Le bestiaire doit ainsi être considéré comme autant d'épreuves de vie, de soucis à résoudre qui constituent, in fine, cet éternel passage de l'enfance à la vie adulte. Et en cela, la série parvient à supporter l'épreuve du temps. En effet, si certains effets spéciaux ou certaines tenues vestimentaires pourront donner un effet mal vieilli, la série résiste à l'épreuve du temps grâce à des histoires bien développées, soutenues par une excellente narration, des dialogues percutants et des personnages touchant et attachant car extrêmement bien écrits. L'ensemble se voit aussi souvent ponctué par un humour pertinent parfois cynique, humour que Whedon n'hésite pas à utiliser sous forme d'autodérision, tournant les mythes et créatures en ridicule pour mieux refocaliser, le cas échéant, l'attention sur le fond de ce qui est développé...
Pour moi, les saisons vont dans cet ordre de préférence: 2, 1, 3, 5 (sauf le premier épisode sur Dracula qui est une honte!!), 6 et loin après 4 et 7 qui sont vraiment des saisons archi-ratées!! Si, autre bémol, le rôle de Spike qui dès la saison 4 ne cessera d'être ridicule et qui ne se rattrapera seulement dans la saison 5 d'Angel... Et comme tout fan de la saison 2, j'ai énormément regretté que pour de raisons de fric le spin-off Angel ait été créé, privant le Buffyverse du vampire avec une âme à la fin de la saison 3 (d'où la nullité de la saison 4 pour laquelle il a bien fallu trouver un boy-scout à "deux balles" sans charisme, ni allure, pour remplacer Angel aux côtés de Buffy et d'où, aussi, des épisodes de mise en place de ce nouveau perso complètement inintéressants et débiles, exception faite de l'épisode "Hush" (petit bijou!!))...
Bref, 5 très bonnes saisons où on ne s'ennuie jamais!! À voir et revoir qu'on soit adolescent ou qu'on ait gardé cette dualité propre à l'adulescence!!