D'une tendresse et d'une beauté exceptionnelle!

De "Maître de Guerre", l'inspecteur le plus célèbre du cinéma est devenu Maître Eastwood. C'est qu'il en a fait du chemin à la caméra depuis "Un frisson dans la nuit" (1971), Clint...

Avec ce formidable drame humain qu'est Million Dollar Baby —adapté de F.X. Toole par Paul Haggis—, Eastwood est au sommet de son Art, d'abord et surtout pour la réalisation mais également dans ce rôle de l'entraîneur Frankie. Million Dollar Baby est la rencontre d'une jeune boxeuse débutante, Maggie (Hilary Swank) et d'un entraîneur de boxe sur le départ, Frankie. C'est l'histoire d'un amour pour un père qu'elle n'a jamais eu et d'un amour pour une fille qu'il aurait aimé avoir. Le thème de la boxe n'est que superflu, c'est un accessoire pour poser le décor. Ce film, cette tragédie, c'est Clint Eastwood, sa tendresse, sa pudeur, son amour... C'est un genre qu'il aime, parce qu'il lui permet d'ouvrir son cœur, il s'investit personnellement et profondément.

Comme Sur la Route de Madison ou Jugé Coupable, Clint aime ses personnages, ils sont une partie de lui. Quand la caméra se pose sur eux, rien n'est laissé au hasard, tout est construit dans les règles de l'Art, mais c'est un jeu subtil où la caméra met presque le spectateur en position de voyeur... Perfectionniste, Eastwood chiade le moindre de ses cadrages, ses lumières, ses angles, son approche des personnages. Au travers des yeux d'Eastwood, une scène anodine, un plan quasi cliché deviennent un tableau d'une exquise beauté et toujours avec cette tendresse et cette pudeur qui le caractérisent. Million Dollar Baby est une Œuvre d'Art, un hymne à la beauté visuelle et à la beauté du cœur. Tout est fait de douceur. Les comédiens sont vrais, tous si épris de leur personnage que le résultat est d'une sincérité immense et d'une force émotionnelle incroyable. Difficile de décrire ce film, il faut le vivre. C'est tellement beau, tellement fort, poignant...

Définitivement, Clint Eastwood s'est fait sa petite place dans le milieu très fermé des réalisateurs d'exception. BRAVO!!!
Angelus
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes DVDthèque, Les films les plus tristes, Top 10 Films, Les meilleurs films coup de poing et Les plus belles claques esthétiques

Créée

le 25 févr. 2014

Critique lue 461 fois

4 j'aime

Angelus

Écrit par

Critique lue 461 fois

4

D'autres avis sur Million Dollar Baby

Million Dollar Baby
Grard-Rocher
8

Critique de Million Dollar Baby par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Maggie Fitzgerald, serveuse dans un bar de Los Angeles, est issue d'une famille misérable. Elle n'a qu'un rêve, devenir une championne de boxe. Afin de parfaire sa technique et sa force, elle...

60 j'aime

16

Million Dollar Baby
Jambalaya
9

L'amour au fond des poings

Sans vouloir dénigrer le cinéma d'Eastwood aujourd'hui, qui comporte quelques pépites comme Gran Torino, Million Dollar Baby qui succédait à Mystic River, représente dans la carrière du réalisateur,...

le 24 déc. 2012

60 j'aime

10

Million Dollar Baby
-Marc-
10

Tough ain't enough

Dur, intense, impitoyable, et une très belle histoire d'amour sur un thème cher à Clint Eastwood, les relations père-fille. "Dur ne suffit pas", telle est la devise affichée au fronton de la salle de...

le 22 févr. 2013

49 j'aime

7

Du même critique

Under the Skin
Angelus
1

Indigent et indigeste

Avec Under the Skin, Jonathan GLAZER tente de faire passer pour de l'Art ce qui n'est que de la très mauvaise branlette intellectuelle pour bobos pédants et décérébrés. Comme les pseudos peintres qui...

le 26 mars 2020

4 j'aime

1

Desperate Housewives
Angelus
4

"Pchit!!"

Desperate Housewives, c'est un peu comme une nouvelle boisson que vous ne connaissez pas... Au début, c'est frais, fruité et légèrement gazeux, on se laisse porter par les petites bulles et enivrer...

le 25 févr. 2014

4 j'aime

Million Dollar Baby
Angelus
10

D'une tendresse et d'une beauté exceptionnelle!

De "Maître de Guerre", l'inspecteur le plus célèbre du cinéma est devenu Maître Eastwood. C'est qu'il en a fait du chemin à la caméra depuis "Un frisson dans la nuit" (1971), Clint... Avec ce...

le 25 févr. 2014

4 j'aime