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Un pieu de considération bordel ! Critique des aisons #1, #2, #3,#4, #5, #6 & #7 de BTVS SPOILERS!

SPOILERS !

Buffy The Vampire Slayer - US - Season #1 (1997)

Second visionnage.

Buffy Summers, (secrètement l'Elue générationnelle tueuse de vampires) débarque dans la petite ville de Sunnydale après s'être faite expulser de son ancien lycée de Los Angeles suite à d'étranges circonstances. Elle découvrira avec ses nouveaux amis que la ville est le lieu surnaturel par excellence : The Hellmouth...


Cette série de 1997 fait suite au film éponyme de 1992, toutes deux sur un scénario de Joss Whedon.

Comme toutes les séries de la fin des années 90, BTVS n'échappe pas au fameux "coup de vieux", surtout dû au grain de l'image 4:3 et au look Nineties des héros (brushing méché, baggy et chemises larges typiques).

Quand on y regarde de plus près et en la remettant bien sûr dans son contexte, cette première saison de 12 épisodes est très bonne, et pose les bases de la série culte qu'elle va devenir par la suite.

Créée pour ne fonctionner que sur une seule saison au cas où cela merderait, les épisodes sont pour la moitié des "Monster of the Week", et pour l'autre, elle distille en fil rouge le combat de Buffy contre le Master des vampires et LA propéthie qui devra les amener à se battre l'un contre l'autre.

Cette saison voit donc le traitement et le développement de notre trio d'amis dans le détail (Buffy/Willow/Xander), et introduit une galerie de personnages secondaires que les saisons futures se feront une joie de développer pour enrichir la mythologie de la saga (Giles, Angel, Cordélia, Miss Calendar, Darla, ...).


A l'époque très novatrice dans le traité humoristique de la série de démons, le bestiaire est sympathique et très diversifié, même si aujourd'hui, tout cela semble démodé après les True Blood et autre Walking Dead. Le travail sur les dialogues est aussi très prégnant ( V.O of course), même si tout n'est pas génial, on voit bien que Whedon et son équipe ont voulu jouer de l'ironie de cet univers adulescent et de chasseurs de monstres en herbe.


Au final, une saison bien sympatoche à revoir, avec un regard détaché et en recontextualisant bien sûr, et qui permet de mieux comprendre l'évolution des séries TV actuelles, qui ne doivent pas renier leurs origines et qui font d'elles ce qu'elles sont aujourd'hui.

Buffy The Vampire Slayer - Season #2 - US (1997)

La suite des combats de Buffy et sa bande au lycée de Sunnydale...

Une excellente saison, variée et surtout très riche en storylines, qui en fait le coeur de la série, là où toute la mythologie a pris place.

En effet, dans cette saison de 22 épisodes, on assiste à bien des événements :

- Le Scooby Gang est élargi avec l'intégration officielle de Cordélia et l'arrivée de Oz.

- Les couples sont formés et équilibre les rebondissements : Giles/Miss Calendat, Angel/Buffy, Oz/Willow et Xander/Cordélia.

- L'arrivée de la seconde tueuse Kendra, mais également du duo Drusilla/Spike, futur personnage emblématique de la série.

- Le dépucelage de Buffy, qui marque le tournant de sa relation vampiromantique avec Angel, en faisant son pire ennemi sur la saison, donnant ainsi une grande cohérence entre les deux premières saisons.

A remarquer que Sarah Michelle Gellar aura eu droit au passage entre les deux saisons à un petit relooking express par Cristina Cordula 97 : arborant une coupe bien plus blonde et carrée, et surtout avec quelques kilos disparus et des tenues plus variées mais surtout plus courte : time to hit it bitch !

Au final, une seconde saison très agréable à revoir, où les acteurs ont gagné en maturité et jouent leurs personnages de manière plus maîtrisée. Saison clé de la série, Whedon est au commande d'une machin de guerre qui durera encore 5 années...


Buffy The Vampire Slayer - US - Season #3 (1998)

Second visionnage.

La dernière année de lycée de Buffy et sa bande, qui devront lutter contre la volonté d'ascension démoniaque du maire de Sunnydale, entre autre !


Une troisième très bonne saison pour la série fantastico-adolescente de l'ancienne WB.

La saison est très (trop) riche. Au sommet de sa gloire à l'époque, BTVS offre de nombreuses trame narratives tout au long des 22 épisodes qui composent la saison :

- Buffy découvre son côté Dark. Après son choix drastique concernant Angel, elle a tout laissé tomber.

- Willow entre de plein pied dans la pratique de la magie. Personnage qui s'affirme, elle prend ici un tournant décisif qui fera d'elle le personnage emblématique de la saison 5 et des suivantes.

- Les couples se déchirent. Willow et Alex cèdent à leurs pulsions et OZ et Cordélia en feront les frais.

- De nouveaux personnages apparaissent : La folle furieuse Faith, seconde tueuse de vampires violente et chaude comme la braise, Wesley, Watcher coincé et attiré par les jouvencelles du lycée. Ces deux personnages intégreront le Spin-Off de Buffy, ANGEL, la saison suivante.

- Giles et sa relation paternaliste avec sa tueuse.

- Le rôle d'Alex dans la bande.

- un retour éclair et fracassant de Spike, qui prépare son grand retour pour remplacer Angel après son "départ" pour la saison 4.

Toutes ses trames sont orientées autour de la maturité que demande la fin de l'adolescence, et de la projection sur le futur de ces jeunes et bien sûr l'avenir de la tueuse de vampire. Ainsi, dès le début, le départ de Sunnydale est annoncé et les discussions autour de l'université sont engagées.

Bien que très intéressantes, les bouleversements scénaristiques sont parfois trop abruptes et téléphonés, pas assez bien installés pour surprendre et saisir les émotions du spectateur de 30 piges. A l'époque, cela avait pourtant très bien fonctionné, mais c'était nouveau.

David Boreanaz est toujours aussi NAZE, et ses élans mielleux tellement peu crédibles qu'il en est gerbant. Il faudra attendre son premier rôle principal l'année suivante pour qu'il devienne un peu plus consistant. Il était temps que le couple Angel/Buffy soit "réglé", car le couple platonique devenait trop peu croyable dans ce contexte d'hormones et de bataille.


Au final, une saison très agréable, un peu trop "dégueulée", qui aurait mérité un peu plus de distillage au fil des épisodes concernant certains traits psychologiques pour exploiter au maximum le formidable matériau proposé. Car on peut en penser ce que l'on veut, les idées développées sont originales et amusantes. A suivre dans une saison 4 à redécouvrir, avec l'arrivée de la bande à l'université...


Buffy The Vampire Slayer - Season #4 - US - (1999-2000)

Alors que Buffy et Willow intègrent l'université de Sunnydale, et que Xander et Giles sont au rebut, la chasse aux démons se poursuit allègrement...

Une saison transitoire dans la mythologie de la série.

Cette 4ème saison est dans l'ensemble divertissante et légère mais elle se révèle aussi être très en dessous des autres et bien souvent Cheap...
Les trames narratives sont souvent niaisantes et le départ du lycée a montré que les scénaristes avaient du mal à trouver une nouvelle dynamique.

On retrouve alors bon nombre d'arcs narratifs ridicules et redondants dans les séries US: intégration à la fac, coloc de chambrée, rencontres amoureuses et fêtes de fraternité et sempiternel Halloween episode, un peu "hors-sujet" quoi...
Avec tous ces changements, le personnage de Buffy devient exécrable, véritable petite poupée de chiffon de plus en plus anorexique, tantôt nympho tantôt pucelle éconduite pour finir loveuse totale de son nouvel étalon, elle ne sait plus trop où donner de la tête et du reste...

Xander et Giles sont mis de côté très clairement. La caution "humaine" de la série ne sert plus à grand chose. Alors que Xander passe de petit boulot en petit boulot, vivant dans la cave de sa mère, Giles passe du bon temps à buller dans son appart...Aucun intérêt également, la présence inexplicable d'ANYA, toujours à dire des merdes pseudos marrantes mais qui sont vraiment nazes, l'actrice et le personnage sont insipides.


Tout cela laisse alors la place belle à Willow, qui prend un tournant décisif dans la série. En effet, après le "départ" d'Oz, la rouquine est perdue et ne sait plus trop où est sa place (nous non plus d'ailleurs), ce qui l'amène à exploiter son goût pour la magie et à rencontrer Tara, sa nouvelle et première meuf. Par ces changements, elle amorce un tournant dans les séries US concernant les lesbiennes et surtout dans son avenir qui fera d'elle la sorcière la plus charismatique du paysage télésériel.

La saison rencontre donc deux climax, liés à ses racines originelles : le départ/retour d'Oz et les incidences de ses choix sur Willow, et le retour de Faith pour un double épisode, bousculant Buffy dans sa petite vie blasée et surtout mettant Faith dans des situations qui lui permettent d'affronter se choix de tueuse "déviante"...

On passera très rapidement sur l'inutilité de Spike et Harmony, véritables faire-valoirs vampiriques, réduisant à jamais la crédibilité des dits-suceurs de sang dans la série, qui n'ont jamais vraiment été une menace. Sans s'arrêter non plus, le fil rouge de l'Initiative, milice armée underground de la fac et sa patronne, "mère" du Zombie/cyborg/monstre ADAM, véritable honte et pastiche du vilain de série, tellement cheap dans son maquillage qu'il en devient risible.

Au final, une saison contrastée et diffuse, qui ne servira finalement qu'à orienter les futurs bons choix scénaristiques de la série, distillant intelligemment dans trois épisodes, l'arrivée imminente de DAWN, et terminant la saison sur un épisode fantasmagorique de Whedon himself, sur la première tueuse et l'origine des pouvoirs de la tueuse, thème central de la saison 5.


Buffy The Vampire Slayer - Season #5 - US - (2000-2001)


Alors que Buffy rentre chez elle après un combat, nous découvrons stupéfaits qu'elle se querelle avec sa petite soeur (!?). En parallèle, une femme démon du nom de Glory semble à la recherche de sa clé perdue sur Terre...



La meilleure saison de Buffy jusqu'alors.

Bien plus sombre que toutes les autres, elle cristallise tous les éléments posés et ancrés depuis 4 années de télévision dans une saison cohérente et surprenante.

Le personnage de Dawn, petite soeur de Buffy relance toutes les intrigues et la dynamique du groupe mais aussi du personnage de Buffy, qui enfin, n'est plus agaçante et devient même appréciable.


Tous les personnages ont leur part belle durant cette année :

- Alex se pose enfin et semble avoir trouvé sa place dans le nouveau Scooby-Gang.

- Riley devenu un humain sans super force quitte Sunnydale pour vivre là où on a besoin de lui, après avoir "trompé" Buffy en allant de se faire sucer ( le sang ) dans des repère à putes vampires.

- Giles ouvre une boutique de magie, nouveau QG du groupe, Anya y travaille, et a enfin des dialogues amusants.

- Spike passe du comique de service au début de la saison à un personnage plus consistant et surtout plus humain. Etrange que ce soit le seul vampire à pouvoir autant partager la vie d'êtres humains.

- Willow, toujours en couple avec Tara, pratique maintenant la magie de haut niveau, usant parfois même de magie noire, sans penser aux conséquences...


Plusieurs climax dans cette saison :

- La storyline autour de Joyce, la mère de Buffy, et l'épisode 16, THE BODY, épisode très artistique, sans musique du tout, centré sur les sensations corporelles et le poids du corps, notamment du corps sans vie. Une vraie proposition artistique.

- Le combat WIllow/Glory

- La plongée de Willow dans le subconscient de Buffy pour la ramener de son burnout

- Le dernier épisode de la saison, apportant les réponses attendues et amenant le personnage de Buffy à fermer une boucle nécessaire.



Au final, une saison qui maltraite les personnages et les spectateurs attachés à la série pour le mieux. D'une grande cohérence, elle est entièrement rattachée à tous les éléments constitutifs de la mythologie de la série et l'ancre pour de bond dans les séries mythiques de la télévision américaine.


Buffy The Vampire Slayer - Season #6 - US (2001-2002)


Après le combat contre Glory, Willow et ses amis tente de ressuscitent Buffy grâce à la magie noire. De retour, Buffy lutte contre elle-même et son désir de bonheur qu'elle a trouvé dans la mort, et chacun des personnages se retrouve confronté à sa part d'humanité...


Une très bonne saison, qui jongle habilement entre divertissement et drama.
Les storylines exploitées sont matures et pleines d'enjeux :


- Spike et Buffy deviennent sex friends, longuement préparé, Buffy se hait tellement ( et nous avec?) qu'elle ne se sent vivante que culbutée violemment. Le climax de cette relation sera portée à l'extrême lorsque Buffy aura stoppé la relation et que Spike tentera de la violer...


- Un épisode musical, à l'époque novateur et original, plutôt bien vu, qui exploite les relations de couple des personnages et la magie autour de celles-ci. On notera le cuni-magique de Willow qui fait léviter Tara (!?!)

- La réalité dans laquelle sont plongées les personnages. Buffy ne supporte plus d'être vivante, ayant trouvé son paradis dans la mort, plus calme et sans responsabilités. Dawn qui est cleptomane doit à un moment se justifier.

- Alex et Anya désirent se marier, mais c'est sans compter sur les démons et autres soucis personnels qui entoure leur couple.

- Willow devient Magic Addict. Installé petit à petit depuis la première saison, le parallèle avec la drogue est transparent et bien amené. Plus à l'aise, Willow n'a plus de limite, et lorsque Dawn est blessée par sa faute, elle décide qu'elle a besoin d'aide et de se sevrer...

- Pas vraiment de "vilain" officiel, mais plus sur le tard, le "TRIO", 3 geeks déjà vu dans de précédents épisodes, décident d'allier leurs forces pour obtenir le pouvoir, l'argent et les femmes. Leur débilité permettra à Buffy de les battre, mais leur réponse sera tragique, faisant d'un membre du Scooby Gang l'ennemi le plus terrible que la bande a rencontré jusqu'alors.



Au final, une saison sympathique et tout aussi sombre que la 5ème, le gang n'a jamais été aussi malmené. La dernière saison se profilant, ils vont bientôt pouvoir prendre des vacances...


Buffy The Vampire Slayer - Season #7 - US - Series Finale (2002-2003)


Alors que Buffy et sa bande tentent de retrouver une vie normale après les événements éprouvants de l'année passée, plusieurs phénomènes étranges montrent que le mal originel, "The First", a décidé d'envahir le monde via la Hellmouth, située sous le lycée fraîchement reconstruit...


Un avis très partagé sur cette saison...

Alors que l'on sent très bien la volonté de retourner à la source de la série, l'ambiance est contrebalancée par le fait de mettre en place un final de série mérité.

On retrouve donc Buffy au lycée, là où tout a commencé. Celle-ci se retrouve même à y travailler, complètement peu professionnelle et égocentrée, on retrouve donc les plus mauvaises facettes du personnage.

La grosse première partie est hasardeuse et parfois ennuyante, reprenant énormément d'éléments "déjà-vu" . On retrouve donc Willow face à son addiction à la magie et a de nouvelles conséquences de ses erreurs, les conflits de "couples" Xander/Anya et Buffy/Spike, la place de Dawn dans le groupe, ...

La seconde moitié retrouve un souffle plus inspirant avec de nouveaux enjeux. Buffy se retrouve à la tête d'une armée de jeunes tueuses en devenir, toutes plus insupportables que les autres et donc on traite ici du rôle de leader et du poids des responsabilités, qui verra son paroxysme avec le retour de Faith dans l'équation. C'est à ce moment là que la série repart de plus belle, retrouvant sa dynmaique.
Le nouveau flirt de Willow nous permet de régler l'"affaire Tara", et l'âme retrouvée de Spike permet de traiter enfin l'histoire avec Buffy de manière crédible et donne du sens à sa relation malsaine et qui a l'époque me semblait tellement inconcevable.


Les 6 derniers épisodes sont vraiment bons, malgré la faiblesse parfois techniques des FX de l'époque. Whedon a été ambitieux pour terminer correctement sa série fétiche dans deux derniers épisodes assez épiques pour la TV. On sentira quand même l'aspect un peu "inachevé" et toutes les questions sans réponses soulevées par le Series Finale: que va faire Buffy de sa vie, Alex sans Anya, la nouvelle voie magique de Willow, ... ?

On pourra regretter que Buffy n'ait pas continué un an ou deux de plus à la TV, surtout au regard des trames narratives engagées dans les saisons suivantes, essentiellement sorties en Comics (!): des factions de tueuses sont mises en place, de nouveaux ennemis sont invités, et les personnages poursuivent leur parcours...

Pour ma part, je regretterai toujours de ne pas avoir vu le personnage de Willow exploité à partir du dernier épisode, où elle devient une sorcière blanche pour transmettre l'essence de la tueuse à toutes les potentielles, évolution très intéressante...




Au final, Buffy reste une série cheesy et PopCorn, qui a créé des personnages cultes et pop, autour de scénarios parfois inégaux mais toujours originaux et plein d'action. Le regard rétrospectif sur les 7 années de diffusion donne à Buffy un côté madeleine de Proust totalement assumé qui m'a donné du plaisir à revoir et ça c'est déjà beaucoup.
Glaucome_Porte-
9
Écrit par

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Créée

le 13 août 2014

Modifiée

le 31 oct. 2014

Critique lue 1.2K fois

2 j'aime

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2

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