Amateur de séries high-concept, passez votre chemin. Ici, il est question d'une série d'atmosphère, d'ambiance, créée par une des meilleures dans le domaine.
En dépit de prémices absurdes et crédibles pendant... jamais, en fait (mais c'est l'apanage des fables, n'est-ce pas ?), Bunheads parvient très rapidement à trouver le rythme et les tropes si typiques de l'écriture d'Amy Sherman-Palladino, à savoir : des personnages féminins déboussolés mais forts et vindicatifs, des relations mère-fille, une atmosphère small-town souvent hilarante, des seconds rôles à la limite des caractères de La Bruyère, des dialogues enlevés et matinés de références pop-culturelles. La matrice est bien évidemment Gilmore Girls, dont le souvenir est omniprésent (notamment via Kelly Bishop) et sans doute que 95% du capital sympathie du show à ce stade est lié à la nostalgie de Stars Hollow et de Lauren Graham (à se demander d'ailleurs si Sutton Foster n'est pas à la limite du pastiche du jeu de Graham quand celle-ci interprétait Lorelai Gilmore).
On aimera ou pas cette impression de déjà-vu, et peut-être faut-il être passé par une relation intense et proche du fusionnel avec sa mère pour comprendre l'univers brossé par Amy Sherman, mais bon sang que ce genre de série manquait au paysage télévisuel américain depuis 2007 !
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