C’était nous, ou comment KBS Kyoto a décidé de nous plonger dans une romance lycéenne pleine de tourments, de non-dits et de cheveux qui flottent dramatiquement dans le vent à chaque scène clé. Préparez-vous à un tourbillon émotionnel où chaque dialogue semble être une déclaration d’amour sous-entendue (ou une rupture, difficile à dire), et où les personnages sont tellement pris dans leurs propres sentiments qu’ils pourraient facilement écrire des romans à l’eau de rose à la chaîne.
L’histoire suit Nanami Takahashi, une lycéenne plutôt ordinaire, qui tombe sous le charme de Yano Motoharu, le gars populaire de l’école. Jusque-là, rien de très original. Mais attendez, car C'était nous se veut bien plus qu’une simple histoire de crush adolescent. Yano, derrière son sourire enjôleur et son apparente désinvolture, traîne un passé lourd et complexe – et là, on sort le violon. Son ex-petite amie est morte dans un accident de voiture (glauque, on sait), et bien sûr, tout son univers est marqué par cette tragédie. Ajoutez à cela une bonne dose de culpabilité, d’incertitudes et de traumatismes, et vous obtenez un cocktail émotionnel qui pourrait rivaliser avec un soap opéra.
Nanami, elle, passe son temps à essayer de comprendre les humeurs changeantes de Yano, entre l’espoir de le guérir de ses blessures et ses propres insécurités. Le problème ? Yano est aussi instable qu’une météo d’automne : un jour, il est tendre et attentionné, le lendemain, il est distant et mystérieux. Un coup de vent, et hop, on repart pour un nouvel épisode de "je t’aime, moi non plus".
C’était nous a cette particularité de rendre chaque petit moment dramatique. Chaque regard, chaque silence, chaque discussion semble porter le poids du monde. On pourrait penser qu’un simple rendez-vous au café se passe bien, mais non ! Il y a forcément un sous-texte caché, une référence douloureuse au passé, ou une hésitation qui va alimenter un nouveau malentendu. Les personnages sont constamment en train de naviguer dans une mer d’émotions, mais sans boussole.
Visuellement, la série joue beaucoup sur les décors doux et pastels, avec des couchers de soleil à faire fondre un cœur de pierre. On a droit à ces plans romantiques où les feuilles tombent délicatement, où le soleil perce à travers les nuages juste au bon moment, comme pour souligner la gravité d'une confession ou d'un dilemme amoureux. Les personnages eux-mêmes semblent parfois aussi figés que des sculptures de cire dans des poses mélancoliques, surtout quand Yano se met à fixer l’horizon d’un air pensif (traduction : il pense à son ex morte).
Mais là où C’était nous risque de perdre des points, c’est dans la lenteur avec laquelle les choses avancent. Les dilemmes amoureux s’étirent à l’infini, les conversations tournent en rond, et parfois, on aimerait juste que quelqu’un prenne une décision claire au lieu de rester coincé dans ce triangle amoureux émotionnel. C’est un peu comme si chaque épisode essayait de vous faire ressentir chaque hésitation, chaque doute, et chaque larme versée – mais à un moment donné, vous pourriez vous retrouver à soupirer plus que les personnages eux-mêmes.
Le duo Yano-Nanami fonctionne bien, mais le schéma répétitif de "je t'aime mais je suis trop brisé pour te le montrer correctement" peut devenir frustrant. On comprend que Yano a un passé compliqué, mais est-ce une raison pour faire souffrir Nanami dans presque tous les épisodes ? Peut-être, mais à la longue, cela donne envie de leur crier : "Allez, parlez-vous clairement pour une fois !"
En résumé, C’était nous est une série romantique qui, malgré ses moments tendres et poignants, a tendance à trop se noyer dans son propre drame. C’est un peu comme un long poème d’amour où les personnages tournent éternellement autour de leurs sentiments, sans jamais vraiment avancer. Si vous aimez les romances torturées avec des protagonistes qui peinent à exprimer ce qu’ils ressentent, tout en vous offrant des couchers de soleil et des cheveux qui flottent au vent, cette série est faite pour vous. Mais si vous cherchez un rythme plus dynamique… préparez-vous à quelques frustrations en cours de route.