"- Knock knock
- Who’s there ?
- It’s me. I kill you."
Je dois vous avouer que je n’ai jamais été très bon pour introduire une critique, mais ça, vous l’avez surement deviné.
Cependant, cela ne va pas m’empêcher de parler un peu de cette série qui passe actuellement sur l’une des chaînes du groupe Canal (ce n’est pas pour autant que l’envie d’uriner sur le faciès de Bolloré s’est estompé).
Tout d’abord, resituons CALLS : Avant d’être une série réalisée par Timothée Hochet, ce n’était qu’une « simple » vidéo YouTube, postée il y a un peu plus d’un an sur sa chaîne personnelle. Pour ceux qui ignorent qui est monsieur Hochet, il réalise des vidéos sur cette plateforme de partage de vidéos (oui, YouTube, vous avez compris) depuis quelques temps. Je vous conseille par ailleurs de regarder le touchant court-métrage « Up Life » sur la chaîne Studio Bagel (et aussi parce qu’il y a l’espiègle Adrien Ménielle que j’affectionne tant). On peut également constater que Timothée Hochet affectionne le genre du thriller, de l’horreur depuis quelques années (« Somnambule » pour Studio Movie ou « Snap » sur sa chaîne personnelle).
Cette affection pour l’horreur se confirmait alors dans sa vidéo expérimentale, où il a tenté de créer une histoire d’horreur, uniquement avec du son. Les voix des comédiens et la musique ayant alors toute son importance, c’est à l’auditeur de s’imaginer l’histoire qu’il entend.
Cette vidéo réalisée il y a plus d’un an devient alors le pilote et l’épisode qui ouvre cette saison de 10 épisodes commandée par Canal. Cette série aborde alors une apocalypse qui a lieu à notre époque, chaque épisode est un enregistrement, que ce soit un appel téléphonique, des répondeur, une boîte noire, ou des enregistrements de la NASA, tous ces enregistrements permettent de créer des histoires et l’histoire globale autour de cet apocalypse.
Après avoir regardé tous les épisodes en une journée (merci mes parents de faire partis des sept dernières personnes en France à avoir un abonnement chez eux), j’ai été convaincu par cette série. Il y a, pour moi, énormément de points forts dans cette série :
Tout d’abord, l’écriture, il y a un réel travail de vouloir donner toutes les informations importantes, sans trop nous perdre, et sans que cela soit trop lourd. Le scénario est réellement bon, chaque épisode peut se regarder indépendamment l’un des autres, cela n’empêche pas que l’histoire qui se déroule sur toute cette saison est intéressante. Le travail de recherche et de documentation biblique et religieux est très bien référencé. La clarté des sujets évoqués permettent à tout le monde de comprendre ce qu’il se passe, même si nous ne possédons aucune connaissance religieuse.
Ensuite, l’ambiance, le travail sur le son, tout cela a été réalisé avec une certaine justesse qui nous plonge encore plus facilement dans les différentes histoires. Avec les moyens proposés par Canal et la maison de la Radio, il valait mieux pour eux, cela aurait été dommage de se planter là-dessus. Le travail effectué par Norman Tonnelier (aka Norman Cooper) est réussi.
N’oublions pas le casting cinq étoiles présent pour cette série. On pourrait penser que c’est superflu, mais les comédiens choisis sont talentueux dans cette exercice, je pense notamment à Charlotte LeBon, Kyan Khojandi, Camille Cottin, Gaspard Ulliel, Nicolas Berno (j’aime cette homme), ou encore l’incroyable Matthieu Kassovitz qui m’a chamboulé dans son interprétation du gérant de la sécurité dans l’épisode 08. La qualité d’interprétation est présente, et c’est un point fort dans cette série.
Même si cette série est télévisuelle, je ne peux que vous conseiller de vous mettre dans le noir avec un casque pour être imprégné au maximum de l’ambiance proposée par la série.
Je ne peux que vous conseiller de vous jeter dessus et vous laisser prendre par l’histoire, et ainsi, faire vos propres théories sur ce qu’il s’est passé entre 1999 et 2027.