Sous une esthétique un peu grotesque, un humour noir et absurde (quand il y en a), on découvre un monde apocalyptique menacé de disparaître sous 7 mois et des jours qui défilent au rythme de Carol qui se cherche. Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle désire à 42 ans, sans enfant, célibataire et perdue dans un quotidien fade, avec des parents nudistes décidés à s'éclater avant la fin du monde. En partant de cette quête de sens qui semble concerner tous les citoyens ou susciter une telle angoisse qu'elle les immobilise dans leurs habitudes, le temps s'étire au fil des épisodes : Pour parler de la société, renvoyer en miroir des valeurs galvaudées, des liens aussi profonds que superficiels, la réalité de ce que chacun fait de son passage sur terre...
Parfois tout prend sens dans ce non sens, parfois le sourire frôle les lèvres dans le désespoir en fond de décor. Une série comme un ovni qui s'empare d'une dimension inhabituelle, celle d'une narration à la prosodie anesthésiante ou enveloppante. Soit on adhère dès le début ou pas du tout.