Gros coup de cœur pour cette première saison de Castlevania !
Visuellement nous avons droit à de la SUBLIME 2D qui nous rappelle immédiatement Vampire Hunter D: Bloodlust, soutenue par une animation en béton de la qualité d'un long-métrage et des musiques qui m'ont semblé assez discrètes mais parfaitement adaptées. Ils auraient pu faire appel à Michiru Yamane (la légendaire compositrice des jeux) pour le générique d'ouverture en guise d'hommage ultime, mais je pinaille. Les affrontements terriblement bien chorégraphiés sont un vrai régal pour les yeux et dépassent toutes mes attentes. Le cast VO est très bon, les personnages sont attachants et les dialogues sont aussi bien écrits que savoureux : Trevor Belmont nous est immédiatement terriblement sympathique dans le genre héros désabusé plein de défauts qui fini toujours par faire preuve de courage et de bravoure.
La série est esthétiquement délicieusement gothique, comme on est en droit de l'attendre d'une adaptation de Castlevania, et graphiquement carrément gore. Bref : une lettre d'amour à cet univers cher à tant de joueurs, le genre de productions dont je pourrais m'abreuver non-stop. Ce qui nous amène à mon seul reproche : c'est trop court. Cette première saison est constituée de 4 épisodes de 25 minutes, et l'attente sera longue jusqu'à la saison 2 (dont Netflix vient de doubler le nombre d'épisodes).
Voilà, n'hésitez pas à vous jeter dessus même si vous n'êtes pas familier avec les jeux vidéo Castlevania, c'est parfaitement accessible aux profanes.
SAISON 2:
Castlevania, cette série de jeux vidéo japonais se déroulant en Europe, inspirée par le mythe européen du vampire, qui se retrouve aujourd'hui adaptée en animation typée japonaise par des Européens.
Si les 4 premiers épisodes (saison 1) constituaient une excellente introduction de l'univers et des personnages, ces 8 nouveaux épisodes (saison 2) entrent dans le vif du sujet. Autant le dire tout de suite, cette deuxième salve tient toutes ses promesses. Visuellement c'est toujours de la 2D aussi sublime, chaque épisode contenant son lot de plans à vous décrocher la rétine. On baigne en permanence dans une imagerie ultra-gothique d'une beauté glaciale absolument fascinante, on peut même commencer à parler de gothique-porn à ce niveau là. L'animation nous offre plusieurs moments ultra jouissifs avec des combats toujours aussi inventifs et bien chorégraphiés. La délicieuse bande-son nocturne et ténébreuse de Trevor Morris transcende les images, avec quelques relents électroniques du plus bel effet, et une reprise anthologique d'un célèbre morceau qui hérissera les poils et fera couler les larmes des fans de la série. Voilà exactement comment il faut utiliser la musique de jeu vidéo dans le médium du cinéma, avec parcimonie et intelligence pour une efficacité totale. Le show est toujours aussi sanglant et brutal, nous rappelant parfois l'excellente série Spawn de la fin du siècle précédent. Les dialogues (l'Anglais Warren Ellis à l'écriture) sonnent particulièrement naturels, on a véritablement l'impression de réels personnages qui dialoguent, se charrient, se testent, se provoquent, etc. Ça fait plaisir, surtout dans le domaine de la fantasy où les personnages ont tendance à s'exprimer de façon inutilement pompeuse, et cela n'empêche pas plusieurs envolées lyriques magistrales. De plus l'ensemble n'est jamais manichéen, les motivations des "vilains" constituent d'ailleurs le cœur de cette seconde saison.
Une 3ème saison de 10 épisodes est d'ors et déjà annoncée. Vivement!