The Vampire in the High Castle

Les adaptations de jeux vidéos ont souvent été ratées, ce qui laissait planer le doute quant à cette adaptation de Castlevania. La légendaire saga vidéoludique, présente sur nos consoles depuis plus de 30 ans, a fort heureusement eu droit à une digne adaptation, complète et maîtrisée tout au long de ces deux saisons (12 épisodes de 23-25 min, soit 6h à tout casser).

Pour ne rien spoiler quant au scénario et aux différents rebondissements de l'intrigue, celle-ci reprend globalement l'histoire de l'iconique Castlevania III, et plonge l'audience au coeur de la lutte entre Dracula et ses fidèles contre un trio de héros venus de différents horizons : Trevor Belmont, un chasseur de vampires, Sypha Belnades, une magicienne nomade, et Alucard, le fils mi-vampire de Dracula en personne.

La grande force de cette série se trouve dans ses personnages, que ce soit du côté de Dracula ou de notre trio de protagonistes. Chacun est extrêmement bien écrit et développé tout au long de l'intrigue. Leurs motivations sont bien détaillés, avec suffisamment de nuances et de profondeur. Il est difficile de dire si certains personnages sont à ranger dans la catégorie "gentil" ou "méchant" car l'écriture va fort heureusement plus loin que ça. Le personnage de Dracula est certainement le plus complexe de tous : la série le dépeint comme une figure tragique avec qui nous pouvons compatir, sans pour autant accepter sa cruauté et son extrême violence.

Du point de vue de l'animation, le travail réalisé est superbe : l'imagerie gothique est parfaitement retranscrite à l'écran, les séquences d'action sont très prenantes et superbement animées, et le design de chaque personnage est marquant afin de rendre chacun très distinct l'un de l'autre. Bien que l'action prenne réellement son envol à la fin de chaque saison, le cocktail de gore, supernaturel et combats aux chorégraphies over the top se révèle explosif.

Au final, ce qui faisait la faiblesse d'une courte première saison (à savoir le nombre d'épisodes, seulement 4) fut admirablement corrigé par la seconde saison. Amenant avec elle une galerie de personnages complexes, une histoire épique, une superbe imagerie sanglante, le tout servi par une animation aux petits soins, Castlevania s'impose comme le modèle à suivre pour les adaptations de jeux vidéos (sur les plateformes comme au cinéma). Vivement la suite !

Edit Saison 3 et 4 : TBA.