Sur le papier, l’idée d’une série animée Castlevania écrite par le grand Warren Ellis avait de quoi mettre le sang à la bouche (haha). Deux saisons plus tard, le goût s’avère pour le moins amer.
Le principal problème semble venir du format de la série dont ressort un cruel manque de rythme. Les deux saisons disponibles à ce jour se découpent en 12 épisodes qui auraient très bien pu être divisés par deux. Car il faut bien le dire, il ne se passe pas grand-chose. Entre les réunions à n’en plus finir des généraux de Dracula et les recherches bibliographiques d’Alucard et consorts, l'ennui pointe souvent le bout de ses crocs (haha). Warren Ellis ne parvient pas à exploiter la mythologie pourtant extrêmement riche de la saga et laisse la sensation d'avoir écrit le truc un peu rapidement, en capitalisant uniquement sur la "marque" Castlevania.
Si l’on retrouve la finesse d’écriture de l'auteur dans certaines très belles scènes (la rencontre Alucard / Dracula, Alucard seul dans le dernier épisode), le reste est très (trop ?) inutilement bavard sans pour autant faire réellement avancer l'intrigue. Et même quand celle-ci, via quelques cliffs assez bien sentis, donne la sensation d’enfin décoller, le tout retombe sans tenir ses promesses.
Sur la forme, le chara-design et l’animation font très anime 90’s. La majeure partie du budget semble être passée dans quelques grosses scènes d’action bien fichues mais pour le reste, c’est vraiment limite pour une série produite en 2018/2019.
A voir maintenant si la saison 3, confirmée par Netflix, parviendra à relever le niveau. On ne peut qu’attendre plus d’un auteur aussi talentueux que Werren Ellis et d’une saga aussi culte que Castlevania.