Humain
Glauque et morbide, cette série tragique en apparence, nous parle de désirs de vengeance, de gloire, d'erreurs, de haine infinie, mais aussi et surtout... D'amour.
Je n'y connais pas grand chose en vampire, à vrai dire c'était ma première série du genre. J'avais certes essayé le fameux Tokyo Ghoul, qui était très intéressant les premières minutes mais qui est devenu très rapidement gagesques dès les épisodes suivants. Car pourquoi s'embêter à faire du sérieux quand on peut secouer des personnages dans tous les sens et leur faire dire n'importe quoi dans des combats ridicules ?
Castlevania ne tombe pas dans ce travers. Alors que je ne connaissais absolument rien de l'univers du jeu, j'ai été plongé dans une véritable histoire, qui était pour le coup... Philosophique, jusqu'à la fin.
Évidemment il serait trop facile de commencer ma critique en parlant du personnage d'Isaac, qui symbolise parfaitement l'objectif de la série : interroger l'origine de nos ambitions, le poids lourd du passé, ce que révèlent nos actions par rapport à notre identité etc... Il est l'exemple type du protagoniste qui se construit au fur et à mesure et qui évoluera tout du long, dans sa quête personnelle.
Car cela serait oublier de souligner la force des autres personnages qui ont pour la plupart, un arc captivant, et (merci Seigneur qui ne veut pas descendre), une véritable personnalité qui les caractérise.
Bien que Trevor soit le gros point faible de la série, on sera sauvé par le binôme qu'il forme avec Sypha, une héroïne plus qu'attachante mais qui ne rivalise en aucun cas avec Lenore, la GOAT ultime du monde de toute cette histoire (et des waifus).
Mais à la base je voulais écrire tout un pavé à propos du désespoir, de la monstruosité qui se trouve en soi qu'on soit humain ou vampire, de l'interrogation classique du genre fantastique sur notre part sombre et nos sursauts de bonté. Mais j'insulterais la série qui le fait déjà et qui n'a pas besoin d'aide. Mention spéciale à une scène d'Alucard qui m'a trauma, les connaisseurs reconnaîtront.
C'était désagréable, sordide, injuste... Parfois on se demandait même si ce n'était pas un poil exagéré. Mais malgré les quelques facilités et niaiseries par moments, on s'extasie devant les beaux combats dynamiques et colorés ainsi que les dialogues beaucoup trop longs des personnages qui ne veulent jamais la fermer.
Castlevania est selon moi un excellent exemple du genre de série animé qu'on devrait faire plus souvent aujourd'hui. Et chose remarquable pour notre époque, elle sait être intelligente tout en combinant de l'action intempestive de dégénérés. Comme quoi, c'est possible de faire preuve d'intelligence même en étant à la mode... Et ce n'est pas l'Attaque des Titans qui me fera dire le contraire, même si la comparaison serait un peu abusée (un coup de poing ne vaut pas une révolution).
Conclusion
Juste, je tiens à dire une chose : sérieusement c'est quoi cette fin de mongolien ? Vous avez tout gâché. Au vu de la thématique et de la maturité générale présente dans la série, je suis à deux doigts de baisser la note à cause d'un pareil foutage de gueule. Mais bon, avec le temps faut croire que je deviens gentil sur ce site... Un jour il y aura plus de critiques positives que de négatives sur mon compte, qui sait? Bon, n'espérons pas trop quand même...