C'est avec un peu d'appréhension que je me suis lancée dans cette série, incarnant, à nouveau, notre cher Hugh Laurie en médecin. Ce coup-ci, il joue le rôle d'Eldon Chance, un neuropsychiatre désabusé, fraichement divorcé, préoccupé par les mauvais tours que peut jouer le cerveau à ses patients. La crédulité de ce personnage saura rapidement vous faire oublier le cynique Dr House.
L'histoire prend tout son élan lorsqu'apparait Jaclyn. Jaclyn, c'est la jolie blonde d'apparence fragile, qui vient frapper à la porte d'Eldon Chance, pour en faire, plus que son psy, son sauveur. Suivi auparavant pour des troubles de la personnalité et de la mémoire, elle apparait dans le cabinet de Chance suite à l'assassinat suspect de son précédent médecin.
Il est alors subjugué par cette femme, parfois douce en Jaclyn et tentatrice en Jackie. Le mystère autours de sa sombre personnalité est prenant. S'ajoute alors à cela, flic corrompu, trafic de femmes, assassinat, disparition...
De mon point de vue, le bémol de cette série, c'est le rythme, trop irrégulier : j'ai été parfois lassée de voir Eldon tombé dans tous les pièges, et parfois incapable de résister au suspense entre deux épisodes. Les personnages "secondaires" sont très réussis, particulièrement Raymond Blackstone (Paul Adelstein) qui est à la fois captivant et flippant, de même pour Jaclyn. Bien qu'attachant, le personnage de D est un peu moins crédible, jusqu'à ce qu'on en apprenne plus sur son passé. La psychologie de chacun des protagonistes est très travaillée, c'est l'atout de cette série. Et c'est l'envie de comprendre qui vous portera jusqu’au bout.