Chapeau bas !
Moins loufoque que la précédente mouture, cette version 1976 propose de nouveaux paradigmes à la série. Sujets réalistes (le plus souvent) avec histoires d’espionnage, arrivée de deux nouveaux...
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le 22 févr. 2021
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Moins loufoque que la précédente mouture, cette version 1976 propose de nouveaux paradigmes à la série. Sujets réalistes (le plus souvent) avec histoires d’espionnage, arrivée de deux nouveaux partenaires pour un John Steed toujours so British avec une Purdey en digne héritière de Tara King (moins sensuelle mais plus mystérieuse) et un Gambit pour assurer les scènes d’action (un personnage peu fouillé mais qui inspire la sympathie), la série prend un virage plus sombre (même si l’humour conserve une petite place). Bien plus dynamique, elle mêle intrigues mystérieuses, action et charme avec une redoutable efficacité, à l’image de son générique autrement plus trépidant que le précédent.
Avec ses introductions percutantes et ses images arrêtées en plein mouvement pour lancer les génériques, la série impose une nouvelle marque de fabrique qui fonctionne, à mon goût, bien plus qu’une première série, certes culte, mais trop parodique pour emporter une adhésion totale. Si la première saison de cette nouvelle version est d’une perfection absolue avec des scénarios aux petits oignons, des ambiances abouties, une noirceur bienvenue, un trio qui voit chaque binôme fonctionner à merveille (et beaucoup de complicité et d’humour), la seconde baisse hélas en qualité. A cela deux raisons principales : la co-production franco-canado-britannique amène la série à se délocaliser avec peu de bonheur, et Brian Clemens, qui l’a relancée, la délaisse pour se focaliser sur la production de sa nouvelle série, Les Professionnels.
Cela n’empêche pas la série de se défendre jusqu’au bout (seuls deux ou trois épisodes sont franchement mauvais sur les 26 dont un double) et de laisser une impression très favorable. Parfaitement rythmée (alternant scènes mystérieuses, d’enquêtes, d’action, de dialogues avec un réel sens de l’équilibre), bien interprétée et réalisée, elle compte parmi ces séries essentielles des années 70 qui ont un charme si particulier, le tout avec l’inimitable esprit british qui a fait la réussite de nombreuses séries. On est ici dans le haut du panier et les années semblent ne pas altérer l’efficacité de l’entreprise.
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le 22 févr. 2021
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