Comme avec Sakurada Reset, Charlotte traite d'individus possédant un pouvoir unique bien spécifique qui sont en proie à un monde pernicieux et impitoyable.
Bien que récent, l'animé n'est pas spécialement connu et la note moyenne reste pourtant plutôt bonne. J'ai donc lancé ce dernier sans grande attente et...
...je me rend compte qu'on est pas passé loin d'un gros succès...
Synopsis :
Yuu est un jeune lycéen égoïste et totalement imbu de sa personne; mais aussi un "esper".
Lui possède le pouvoir de "possession", qui lui permet de contrôler le corps et l'esprit d'un individu qu'il a en visuel durant 5 secondes (limité à une utilisation par personne).
Un jour, il se fera démasquer par Nao et Jojiro, deux autres détenteurs de pouvoirs qui vont le forcer lui et sa petite sœur à rejoindre le lycée Hoshinoumi, une académie regroupant tous ceux ayant des facultés.
Se ralliant au bureau des élèves à la recherche d'espers utilisant inconsciemment leurs aptitudes, il va enquêter sur l'origine de ces dons ainsi que sur les véritables prédispositions du sien : le potentiel caché de Yuu.
Points positifs/négatifs :
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Un développement exponentiel : la découverte d'une histoire, dans une histoire.
Se faire surprendre quand on pense avoir cerné l'intrigue, qu'on pense savoir ou l'on va, mais en fait non.
C'est quelque chose que j'ai toujours aimé.
C'est comme quand dans Food Wars, les jurys goutent les plats et qu'il y a quelque chose de caché dans le riz, ou qu'ils percent la croute du gratin pour découvrir le délice qui les attends. Ouai c'est pareil ok? Ma comparaison est géniale putain... arrête de me regarder comme ça
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Les histoires portée sur le voyage temporel, comme dans Steins gate ou A la recherche du futur perdu; bah j'adore ça.
Et ici, Charlotte arrive à éviter tout risque, des paradoxes temporels à l'incohérence scénaristiques du à l'élégance de sa trame.
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Les personnages sont vraiment attachants :
- Jojiro: en fait ce personnage est juste génial. Il ponctue l'animé d'une touche d'humour apporté par son caractère et son don imparfait. La seule chose que je lui reproche, c'est son manque de présence sur l'arc final.
- Nao: c'est la carotte du héros, surtout sur la fin. Ce qui est réussi en soit, fut d'arriver à lui donner tant d'impact dans l'intrigue, de par l'utilisation assez réfléchie de son don aux caractéristiques extrêmement limitées pourvus de nombreuses faiblesses.
- Ayumi: la petite sœur mignonne de Yuu, qui apporte la touche dramatique lançant l'animé, créatrice de twists à ses heures perdues.
- Yusa/Misa : les deux (un?) personnages font une excellente mascotte et soutient pour l'équipe, et j'ai bien aimé l'épisode focus sur elle quand elle retourne dans sa maison.
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Le rythme, surtout sur la fin n'est pas bien géré, je dois le reconnaitre.
Si vous êtes patients, ou que vous accrochez dès le début à cette ambiance fantastique/school life (un peu à la Haruhi Suzumiha, bah comme moi vous aurez aucun soucis tout au long du visionnage.
Mais l'arc final rush un peu trop vite le final, c'est bien dommage, je pense qu'un OAV "épisode 14" serait bienvenu pour apporter ce qui manque, comblant cette petite frustration d'achever l'animé alors qu'on a vraiment envie d'en avoir plus.
Je pense même qu'une fin ambiguë aurait été parfaite ici.
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Cette incertitude totale, ce doute persistant, le fait de nous plonger dans ce fucking inconnu. Aurons-nous droit à la happy end ou plutôt au destin funeste? Obtiendrons nous ce que nous voulons ou va t'on perdre d'avantage?
L'animé est pété de twists, brisant si facilement le bon déroulé de l'histoire que vous ne vous attendez jamais à ce qui s'en suit. Ni à cet arc final.
Bon, même si l'aboutissement final semble anticipé dès l'épisode 12, on sera toujours partagé par le doute jusqu'à la fin ultime.
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Les dessins sont impeccables. C'est détaillé et fluide, putain un animé de qualité...
Les OST ou fonds d'ambiances sont approuvées, j'ai rien à redire.
L'opening bien que n'ayant rien à envier (assez banal en soit) a l'avantage de ne pas vous spoil. Il vous met dans l'ambiance une fois arrivés aux épisodes centraux de la série.
La conclusion :
Charlotte, entre dans mon top 3 des plus grosses surprises sans attentes au lancement.
Et ce qui m'emmerde, c'est de devoir me restreindre dans les informations que je vous balance dans la critique, car c'est ce qui fait la force de cet animé, c'est bien cet effet de surprise...
Grosso modo, l'histoire est rythmée en deux grandes parties :
- La partie soft : ça plante le décors, on découvre des pouvoirs, des limites, l'univers, on s'habitue aux personnages, on s'y attache...
- Puis d'un coup le véritable élément perturbateur, ça casse ce rythme instauré. Ça développe la face cachée de l'animé, quelque chose de plus grand, plus profond, plus complexe.
Bien que ce qu'on recherche soit plutôt l'action et le dynamisme de cette seconde moitié, le dégradé entre ces deux parties renforcent la nostalgie et cette volonté d'un retour au calme, d'un retour au statut quo du début.
Au final, ça vous rappelle Steins Gate non?