Les films tirés de faits réels ont une puissance remarquable que n'ont pas les fictions pures.
Les deux premiers épisodes – de cette minisérie – qui montrent l’accident et ses premiers effets, sont particulièrement flippants. Colmater les émissions de radioactivité (en plein air et en sous-sol) devient vite la préoccupation de Valery LEGASOV (Jared HARRIS), le scientifique qui sera ensuite chargé de l’enquête pour comprendre ce qui s’est passé et désigner les responsables.
Finalement, la catastrophe est la conséquence de 1: Une erreur humaine (un test de sécurité reporté puis mal supervisé) et 2: La conception des réacteurs de type RBMK (choisis en Union Soviétique pour des raisons économiques) qui ne garantit pas une sécurité optimale.
Chernobyl montre tous les aspects de ce désastre – c’est son côté documentaire : mensonges d’Etat, déni de certains 'camarades' haut placés ; on voit même Mikhaïl GORBATCHEV (David DENCIK), qui déclarera par la suite que ‘la catastrophe de Tchernobyl fut peut-être la véritable raison de l’effondrement de l’Union soviétique’. En même temps, la série se focalise sur la grandeur d’âme du peuple russe, en montrant notamment les volontaires prêts à se sacrifier pour éviter le pire.
La bande son (on ne peut pas parler de musique) accentue bien l’ambiance anxiogène du film. Celui-ci résonne d’autant plus fort qu’il arrive dans un monde qui pressent comme jamais l’imminence d’une apocalypse écologique.