Ce qui m'a frappé d'entrée de jeu chez Chernobyl, ce sont les décors et la reproduction de l'ambiance. Malgré des acteurs non russophones, tout y est pour nous plonger dans l'ambiance, qui a d'ailleurs toujours eue le don de me mettre mal à l'aise.
L'évolution de l'intrigue nous plonge dans le même flou que les protagonistes, d'autant plus quand on ne maîtrise pas d'avance tous les éléments de l'affaire.
Le scénario est parfaitement maîtrisé pour mêler drame humain et enjeux géopolitiques de l'époques.
Certaines scènes font froid dans le dos, lorsque ces personnes doivent se sacrifier, pour éviter qu'un plus grand nombre périssent. De même les scènes dans les hôpitaux, mettant la lumière sur la fin de vie des pompiers, sont poignantes.
En parallèle de ces hommes, il y en à d'autres, qui pour des raisons économiques, des raisons de pouvoir, des raisons d'ego, n'ont pas hésiter à jouer avec des éléments puissants qu'ils ne maîtrisaient pas, entraînant une des plus grosses catastrophes du XXème siècle.
Finalement, je me suis demandé quels éléments étaient véridiques. Après m'être renseigné, je trouve que même les éléments fictifs, représentent des éléments réels, et sont simplement romancés de telle sorte que la série soit palpitante tout du long de ses cinq épisodes. Une belle gestion à ce niveau là aussi qui n'est pas toujours présente dans les séries ou films relatant l'histoire.
Seul bémol empêchant le 10 : Bien que l'empire soviétique soit sur le début de son déclin au moment des faits, il y a très peu de chances que des dirigeants aient été traités comme ils le sont dans la série (par les mineurs par exemple, ou même par Legasov). Une vision peut être trop américaine.
A l'arrivée, il n'y a que très peu de temps mort dans Chernobyl, proposant une série fluide et très agréable à suivre sur un format parfaitement maîtrisé.