Si, comme moi, vous êtes né autour des années 90', il est fort probable que le titre de cette petite chronique vous ait déclenché, dans un coin de cerveau, une petite chanson qui n'est pas prête de s'en aller. Trois petits mots qui nous rappellent les aventures d'un p'tit gars qui avait le malheur de se réveiller chaque matin dans la peau d'une sorcière, d'un dragon, d'un homme de Cro-Magnon, ou autre situation farfelue.
Pourquoi parler de ce dessin animé alors que je m'apprête à vous entretenir de Chio's School Road, un animé du studio Diomedéa responsable, entre autres, du déjanté Aho Girl que je te recommande, lecteur de mon cœur, ainsi que du préquel de Barakamon (ça, je suis moins sûr de te le recommander).
Eh bien, parce que cet animé présente quelques similitudes avec notre série, parce que faire revivre un brin sa nostalgie, ça n'a pas de prix ... et surtout, parce que l'idée que tu ressortes de cette lecture en fredonnant "Martin Matin" me fait bien rire.
Donc, Chio's School Road c'est une animation assez classique, avec un p'tit manque de budget, je pense, pas gênant dans ce genre d'animé fantasque et foutraque, qui nous raconte l'histoire d'une jeune lycéenne, Chio, gameuse roussâtre à l'imagination aussi abondamment fertile que le nombre de plans culottes proposé dans cet animé.
Si si, y en a pas mal.
Chio's est, à cause d'une propension de feignasse bien naturelle, souvent à la bourre au moment de se rendre en classe. Même lorsqu’elle parvient, par un heureux bienfait de la providence, à partir à l'heure, son trajet sera immanquablement ponctué de péripéties aussi bouffonnes qu'inattendues.
Du Yakuza mal luné jusqu'à la Senpai perverse en charge du club de Kabaddi (ceci est un vrai sport) en passant par les réflexions scabreuses de Manana, la meilleure amie de Chio ou les errements de la populaire Yuki sur les bienfaits de la course... La route de l'école n'est jamais vraiment de tout repos.
Chio' se retrouvera alors à marcher au-dessus des toits, à défier une jeune écolière pour sauver son postérieur menacé, à devenir une légende urbaine dans les gangs de Bozosoku ... Et ce n'est que la partie immergée de l'iceberg. Car la jeune fille, qui ferait tout pour rester "invisible", se trouvera très souvent en combat permanent avec Manana, les deux passant leur temps à s'envoyer des scuds.
Dans la veine d'un Aho Girl, Azumanga Daio ou d'un Plastic nee-san, ce Chio's School Road est un animé à sketch, sans véritable fil conducteur si ce n'est l'éternel recommencement du cheminement vers l'école et un lot de péripéties aussi variées qu'idiotes. Le succès tient ici aussi sur l'opportunisme et l’égoïsme de l'héroïne et de sa meilleure amie, toutes deux n'ayant pas beaucoup de remords lorsqu'il s'agit de préserver leur situation, souvent au détriment de l'autre.
Pour rire, beaucoup, c'est un excellent choix que je m'empresse de vous recommander.