La fraicheur de la série m'a agréablement surpris lors des premiers épisodes que j'ai pris plaisir à poursuivre. Le concept repose essentiellement sur le détournement des films d'espionnage sur un ton potache en faisant cohabiter une galerie de personnages hétéroclites, du geek de service à la belle blonde en passant par le militaire borné ou les pervers timbrés.
Les intrigues sont séparées en deux parties, à chaque épisode une mission est confiée à notre équipe d'espions et en général un problème survient dans le magasin qui leur sert de couverture, une sorte de Darty avec des employés faignants complétement déjantés. Se greffent aussi à ça des intrigues sentimentales et familiales qui complexifient encore plus la double vie de Chuck tirant parfois vers Mr and Mrs Smith.
Les deux premières saisons et à la limite la troisième sont sympa à suivre mais pour le reste le charme de la série disparaît peu à peu notamment à cause de la métamorphose de Chuck en super espion qui se prend trop au sérieux. On passe presque de Johnny English à James Bond pouvant apprendre n'importe quel art martial en mode Néo dans Matrix. Du coup le côté bras cassé se reporte sur le personnage de Morgan mais sans avoir le même impact comique.
Ce n'est pas le seul motif de la baisse de régime des dernières saisons qui pâtissent également de scénarios moyens avec moult clichés et rebondissements téléphonés sans compter les facilités. Certains personnages chiants par exemple reviennent sans arrêt et on ne trouve rien de mieux que de dégainer les membres disparus de la famille pour renouveler les personnages secondaires.
La fin reprend même le concept des Jason Bourne sur l'amnésie d'un espion mais traité de manière fleur bleue. On se croirait dans une sitcom parfois avec les épisodes de noël ou de la St Valentin entrecoupés de pubs pour Subway.