Epousseter pour mieux épouser

La fille pauvre et l'homme riche qui s'aiment, mais pas tout de suite, car on se bagarre d'abord, c'est récurrent dans les dramas romantiques. C'est encore le cas de celui-ci. Dit comme ça, vous allez soupirer (ou au contraire, vous dire tant mieux, j'adore ça). Le travail des scénaristes, c'est bien entendu de trouver des approches originales, surtout pour un thème éculé. C'est le cas ici. On a affaire à une fille pauvre, mais méritante, c'est classique. Le jeune homme riche a par contre un problème un peu gênant, il est misophobe (ou germophobe), autrement dit, il a une peur panique d'être en contact avec la saleté ou d'être contaminé par des microbes et des parasites. Il n'est d'ailleurs pas le patron d'une société de nettoyage pour rien. Il ne vit pratiquement que pour la propreté et out ça donne de lui l'impression qu'il est froid et distant. Mais cette affection est le prétexte à diverses situations cocasses, bien entendu. Évidemment, la belle fille pauvre mais courageuse finira par travailler pour lui dans un premier temps, et le conquérir aussi sûrement qu'un et un font deux. Car si elle n'est pas toujours soigneuse de son apparence, elle titillera son intérêt par d'autres qualités humaines. Forcément, ça ne va pas se passer comme un long fleuve tranquille, c'est même là que réside tout l'intérêt de ce genre de série. La faute à la famille assez dysfonctionnelle du garçon riche, davantage qu'à cause de son trouble obsessionnel, sur lequel la belle semble d'ailleurs avoir une influence positive. Il y a aussi un triangle amoureux assez bizarre, mais intéressant car joué par le mystérieux Song Jae-rim, en étrange voisin de la belle nettoyeuse. Le rôle masculin principal convient bien lui aussi à Yoon Kyun-sang, qui a un air de premier de classe énervant jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'il vaut un meilleur jugement.

Bon, si l'histoire centrale est plaisante, bien jouée, il faut avouer qu'il y a aussi des lourdeurs et des couleuvres à avaler. Par exemple, dès les première images, il est difficile de trouver l'actrice principale vraiment repoussante comme on essaie de nous en persuader. Kim Yoo-jung est bien trop jolie pour ça ! Dans les seconds rôles, il y a à boire et à manger. Le petit ami de la mère du misophobe, par exemple, est un personnage aussi bien inutile qu'agaçant. Jusqu'au bout, je me suis dit, en vain, qu'on allait l'utiliser à quelque chose qui fasse progresser le récit. C'est juste un élément loufoque ajouté comme ça... Certains rebondissements lassent aussi un peu également. Mais au final, il y a tout de même de quoi passer un moment très agréable, avec assez bien d'humour pour faire passer les quelques faiblesses du scénario. C'est un drama idéal à voir entre des séries plus noires.