Dommage que ce soit si mal joué ! Vraiment c'est la seule grosse mais hélas nécessaire critique que j'ai sur cette série.
L'histoire sur le papier a tout pour plaire : oui, on est certes dans un le narration de comic très "le bien versus le mal" avec un héros, un antagoniste, un mentor, une entreprise qui complote, une amie sidekick (Esperanza la best), mais il y a aussi LA MÈRE.
La relation entre mère célibataire en galère financière professionnelle familiale sentimentale et fils super qui ne contrôle pas ses pouvoirs, ça c'est intéressant ! Voir l'évolution de ce tandem au fil de l'intrigue principale et des secondaires apporte quelque chose d'originale au genre.
De plus, il y a un beau sous-texte de luttes antiraciales, que ce soit frontalement dans des discussions ou simplement par le fait que la majorité du cast principal est racisé. Il y a également dans la saison 2 un parallèle évident avec la mauvaise gestion de la crise COVID, donc cette série a des choses à dire.
Enfin, ça, c'est sur le papier. À l'écran, on n'y croit pas vraiment. Je ne veux pas être trop critique envers le jeu de Dion car c'est un enfant, mais en fait si, je vais être critique parce que ESPERANZA (la best, j'insiste). Son jeu est très moyen mais dans les scènes avec elle il fait peine à voir tellement elle prend la lumière. Et mis à part Esperanza, les dialogues et jeux d'acteur sont tellement peu crédibles que ça donne au mieux des personnages sans relief (Suzanne, Kat, Tevin) voire parfois incohérents (Nicole, déso mais la plupart du temps je ne te comprends pas), au pire des intrigues complètement gâchées parce que mal amenées ou prévisibles à des kilomètres.
Vraiment dès le PREMIER épisode j'ai senti que y avait un truc qui clochait avec Pat. Et donc ni son revirement d'attitude avec Nicole, ni le fait que ce soit le Tordu, ne m'ont vraiment surpris.
Tout ça parce que cette série repose sur une seule émotion : la honte. Que ce soit la honte de l'échec, la honte de demander de l'aide, la honte d'inquiéter son entourage, la honte de garder un énième secret, la honte de telle ou telle autre émotion, la honte PARTOUT. La plupart des dialogues fonctionnent sur cette émotion, et comptent sur la création de tel secret puis les conséquences de sa révélation plus tard pour faire avancer l'intrigue. Si les personnages étaient honnêtes entre eux, la série serait un film et ce ne serait pas plus mal : au moins, on y croirait.
Argument : parce que les personnages secondaires, eux, sont parfaitement gérés et joués. Esperanza est non seulement la meilleure sidekick pour un héros, mais elle a des qualités et intrigues qui lui sont propres (sa peur de chanter en public par exemple), et fait notable son handicap n'est pas là gratuitement, il sert à faire un lien avec Dion ; Charlotte est le personnage le plus intéressant de la saison 1, parce que une vraie mentor bien plus pertinente que Pat, elle n'y va pas avec des pincettes comme Nicole, elle est badass, elle a des opinions fortes etc ; même Jonathan a une complexité bien exploitée dans son passage de bully à complice justicier. Bref, une flopée de personnages secondaires crédibles qui hélas ne sont que secondaires, et délaissés en arrière-plan alors qu'on se coltine les lourdeurs des personnages principaux.
Délaissés, ou même tués comme Charlotte, wtf? Elle est au top, et soudain, quoi ? Soudain elle change d'avis, met ses convictions de survie de côté et meurt. J'ai trouvé ça gratuit, et vraiment inutile parce que le combat final est tellement décevant. Elle meurt, et puis Dion et sa team s'occupent du Tordu en cinq minutes, mais pas définitivement comme ça on peut avoir une saison 2. UUUUURH.
C'est donc une série qui laisse un goût un peu doux-amer en bouche, qui a beaucoup pour plaire mais dont les qualités ne sont que secondaires et qui n'arrivent pas à compenser les