Community démarre mollement avec une entrée en matière bien artificielle par la constitution du groupe d’étude tellement hétéroclite que cela en devient suspect. Et puis, au fur et à mesure de la saison 1, on découvre quelques épisodes spéciaux (Halloween notamment), véritables pépites d’humour et de rythme (personnellement, sans les sous-titres j’étais perdue).
Les personnages, totalement stéréotypés au départ prennent vite leur place et décantent leurs caractères au fil du temps. Même si dans le fond, comme dans toute série, ils ne changent jamais vraiment, l’écriture se creuse et dessine des personnalités fort sympathiques. Le seul hic étant qu’ils soient 7, ce qui est beaucoup et par conséquent, certains sont largement mis de côté. Je pense notamment à Shirley et Pierce.
Malgré cela, la série se révèle d’une puissance comique sans limite. Si bien qu’à partir de la saison 3, chaque épisode se révèle un épisode « spécial » : Halloween, jeu de rôle, Noël en stop motion, parties de paint-ball JOUISSIVES, parodie de Law and Order (le meilleur épisode sans nul doute)… Sans compter les excellents seconds rôles comme Ben Chang (merveilleux !) et le Doyen dont je suis personnellement totalement fan.
Tout va à 100 à l’heure avec parfois 5 ou 6 idées par secondes, toujours en se renouvelant en matière d’humour, de jeux de mots, des gimmick (cool…cool, cool, cool) et surtout de clins d’œil cinématographiques ou télévisuels.
Et il faut dire aussi que cette série a sans doute les meilleures guests stars possibles, Jack Black en tête qui a fait gagner un point à la série à lui seul !
En bref, cette série est difficilement descriptible car elle fait preuve d’une originalité vraiment excellente en matière de narration. Même si l’histoire de base est simpliste au possible : 7 potes dans une université (le vieux, la black catho, l’ancien quaterback, le jeune premier qui s’en tape, la blonde qui veut sauver le monde, le geek etc.) qui veulent réussir à décrocher un diplôme et étudier ensemble, chaque épisode est tellement léché d’un point de vue formel que cela rend l’ensemble d’une rare qualité au niveau comique.
Après, il est clair que l’humour est très subjectif donc je comprends que certains n’adhèrent pas. Parfois, il peut y avoir un côté assez autiste dans Community (notamment la dernière minute de générique final) qui peut en perdre plus d’un.
Mais pour moi, Community est une série brillante et il n’est pas rare que je termine un épisode en m’essuyant les yeux avec un sourire jusqu’aux oreilles.
PS : Un grand merci dridrique !
[EDIT : Je viens d'apprendre que pour la saison 4, le créateur s'était fait virer pour rendre la série plus "accessible"... J'ai peur.]
[EDIT 2 : Finalement j'ai sauté la saison 4, la fuite de gaz donc, pour me jeter dans la 5 avec beaucoup de plaisir !.]