Community a été, est et restera l'un des plus brillants O.V.N.I de la télévision américaine.
Chaque saison est un concept, chaque épisode est un concept, chaque personnage est un concept, dans cette dimension comme dans les 5 autres. Une seule constante : Britta is the worst (♥).
J'ai ri, aux éclats très souvent. C'est de l'humour absurde, situationnel, ou de répétition. On peine à croire que Chevy Chase (interprète de Pierce) passait de sales moments sur les tournages. A quelques épisodes près, et une saison 4 en demi-teinte (mais pas si terrible que ça finalement), la série est un bijou des genres.
L'écriture est efficace, la mise en scène l'est tout autant. Community est un multivers à elle toute seule. Multivers qui navigue sur le dos d'une tortue nommée Abed. Il est notre connexion avec le groupe, en tant que narrateur, réalisateur, scénariste, dieu, omniscient. Community est une métafiction.
C'est d'ailleurs parfois ce qui lui est reprochée. D'être poussive, trop ostentatoire, un peu trop. Mais c'est justement ce qui fait son charme. D'un collège communautaire en saison 1, elle finit par murir comme chacun de ses personnages (chacun des personnages, au fil des saisons, aura eu droit à son épisode Peter Pan) pour se changer en communauté, tout court. Chaque épisode se travestit autant, si ce n'est plus que le doyen Dean.
Elle brille, elle moque, elle soutient, elle rend hommage. Le dernier épisode de la dernière saison est un condensé de toute ce qu'elle est : un chef d’œuvre avec ses défauts. Elle restera l'une des des plus grandes séries conceptuelles de ces dernières années.
Les 5 épisodes qui pourraient la résumer, si tant est que ça soit possible :
- L'incontrôlable noël d'Abed (Saison 2, épisode 11)
- Guerre moderne (Saison 1, épisode 23)
- Oreillers et couvertures (Saison 3, épisode 14, Britta is the worst)
- Bases sur le feutre de substitution (Saison 4, épisode 9)
- Développement et application des condiments (Saison 5 - épisode 8)
6 saisons et un film...Peut-être...Probablement...Peut-être.