La série discount de Bill Lawrence
Bill Lawrence applique à la télévision la recette de Renault qui utilise des pièces de ses diverses automobiles pour sa sous-marque Dacia. En panne d'inspiration, il recycle avec Cougar Town la plupart des éléments de Scrubs pour donner une version comédie de la série Desperate Housewives.
Or une copie s'avère rarement aussi bonne que l'original et Cougar Town souffre terriblement de la comparaison avec son aîné. Si Scrubs se distinguait par un équilibre constant entre drame et comédie, ici aucune nuance ne subsiste. Seuls sont repris les éléments structurels de la série: les gags, les dialogues, les situations, l'ambiance musicale et même des acteurs. La formule reste sympathique et fonctionne à peu près. Mais faute de subtilités, Cougar Town est surtout grotesque.
Mention spéciale pour l'apologie et la banalisation faites de l'alcoolisme mondain. Cougar Town semble être dépourvu d'eau courante et ses habitant se rabattent sur le vin. Il n'y a quasiment pas une seule scène sans que les personnage n'aient un verre de vin à la main. Et dès qu'un verre est vide il est aussi tôt rerempli. "On ne boit jamais assez et on ne peut pas passer un moment agréable sans alcool." Mais qu'importe, c'est sans conséquence. Les personnage ont beau boire plusieurs bouteilles de vin par épisode, l'alcool n'a jamais le moindre effet sur leur comportement. Alors "buvons sans modération" semble être la maxime de Cougar Town, "sauf si on a moins de 21 ans où là, on ne sait pas pourquoi, mais c'est très mal."