Cowboy Bebop par cityhunternicky
One does not simply écrit sur le meilleur animé de tous les temps sans l’avoir revu la veille ! Autant vous le dire tout de suite, si vous n’avez pas aimé Cowboy Bebop, vous n’avez aucun goût. Allez hop, comme ça c’est clair, emballé c’est pesé, même pas besoin d’écrire une critique. Bon OK, on y va, mais vraiment parce que c’est vous.
Cowboy Bebop se passe en 2071, dans un espace où la technologie permet les voyages quasi instantanés dans le système solaire. On suit alors les aventures d’un groupe de chasseurs de primes, qui parcourt les planètes en quête du paquet de pépètes. Avec ses 26 épisodes, Cowboy Bebop a eu droit à un petit grand film d’animation qui se déroule (estimation) entre les épisodes 22 et 23, mais qui ne présente pas vraiment les personnages.
Au départ, Cowboy Bebop était une petite série de 13 épisodes qui devait permettre d’être diffusée en complément de ce qui marchait à l’époque : Les combats de robots géants. Et oui je parle bien de Gundam. Et il s’est avéré que contrairement aux pronostiques, les boites de conserve se sont fait laminer au niveau des audiences (ouais j’aimais plus le terme “laminer” que “décevantes”) par ce petit challenger qui a du coup été prolongé pour atteindre sa “forme” actuelle. Mais pourquoi ce massacre en règle entre Cowboy Bebop et le reste des animés ? Bas parce que Cowboy Bebop c’est LA MEILLEURE SÉRIE ANIMÉE JAPONAISE DE TOUS LES TEMPS ! Suis un peu !
Concrètement, le métier de nos 4-5 héros leur permet de voyager toujours plus loin et, surtout, toujours dans des décors différents. On ne se rend pas forcément compte de la prouesse mais tous les décors sont uniques d’un épisode à un autre. Le fabuleux vaisseau principal et son intérieur ne changent pas vraiment, mais pour tous les lieux extérieurs, le travail de l’équipe fut de créer à partir de rien, des civilisations, des villes, des concepts spatiaux, tout cela dans une animation détaillée et colorée qui font que le visionnage est superbe.
Merveilleux même, car tout vous semble naturel. La technologie a avancé, mais pas démesurément et vous prendrez vos marques dans les lieux en deux secondes. L’animé se paye même le luxe de vous expliquer tout au long de son développement les petits bouts du génie qui ont permis aux créateurs de faire vivre ce superbe univers. Et tout cela en introduisant progressivement de nouveaux membres de l’équipage ! Notez que le dernier n’apparaîtra qu’à partir du neuvième épisode et que vous vous attacherez à chacun d’entre eux.
Prouesse imaginative, prouesse graphique, Cowboy Bebop continue aussi de vous expliquer la mise en scène et comment un combat doit se dérouler. Une classe incommensurable émanera de Spike Spiegel, notre protagoniste le plus habile, véritable maître en arts martiaux, prodigieux et mystérieux. Tout comme pour les autres personnages, chaque épisode vous raconte sa petite histoire, mais également un peu plus du passé et des actions de cette équipe. Le diable est dans les détails, et même si certains ne sont pas traités, on s’en tamponne le coquillard tant on suit cela avec plaisir et émerveillement.
Si les arguments précédents ne vous ont pas convaincu, j’ai donc juste 2 points supplémentaires. Le premier est la musique. Il y a un morceau de tous les styles musicaux (ou presque) sur la bande originale de Cowboy Bebop. Mais il y a surtout du jazz et de l’instrumental. Le rythme et l’émotion qui se dégagent de ces titres ne sont égalés que par la capacité de l’ensemble à s’emboîter facilement, à composer un “tout” aussi fou et merveilleux que naturel. Jamais une musique de film ne trouvera une telle force à vos yeux que vous pourrez l’écouter partout et tout le temps.
C’est d’ailleurs cette musique qui m’amène au second point : la fin de Cowboy Bebop est la seconde meilleure fin de tous les temps que j’ai jamais vue. Il n’y a vraiment que Six Feet Under pour lui avoir pris le trône (a posteriori), mais il n’empêche que l’animé vous tirera une émotion immense et magnifique à chaque conclusion que vous visionnerez. Conclusion d’autant plus exceptionnelle qu’elle est ingénieuse et qu’elle se réfère à certains passages de la série.
En conclusion, si vous n’avez pas vu Cowboy Bebop, ne parlez pas d’animé japonais, car vous n’aurez rien vu.