Jung et Maria vivent l'amour parfait... Et PAF ! "Petit Jésus", un démon obèse géant, surgit pour instaurer une nouvelle Ère de violence et dans la foulée décapiter Maria… Ça c’est pour les 30 premières secondes du film. C’est là que débute la quête de Jung pour ressusciter Maria, sauver le monde et peter sa gueule à Petit Jésus.
Le film/serie parodie les principaux codes du shonen (Une quête principale, le fait de surmonter des épreuves par l’apprentissage et le dépassement de soi), ici le héros se pose des questions existentielles après chaque échec, tire des conclusions débiles et est convaincu de progresser... Mais en vérité n’apprend rien, n’évolue jamais et finit toujours par régler les problèmes à coups de bourre-pif ... Et c’est précisément sur ce décalage, entre le coté très premier degré des personnages, qui se prennent hyper au sérieux et l’absurdité des situations dans lesquelles ils évoluent que repose toute la subtilité de l'oeuvre. C’est comme si on avait mis en scène de manière très sérieuse, voir dramatique, un scénario complètement con… Et putain ça marche.
Un cocktail surdosé d’ultra violence, de what the fuck et d’humour noir à prendre au 36e degré, c’est jouissif, décomplexé et jusqu’au-boutiste dans un délire complètement assumé… C’est du pur cinéma de genre.
Techniquement très propre, surtout pour une petite production française. Il y un vrai travail de fond sur l’ambiance, que ce soit sur les musiques, le rythme ou la dynamique générale très bien gérée qui rend cet univers décalé très immersif, on ressort du film en se demandant quel ovni on vient de voir… En ce qui me concerne j’adore cette sensation et je recommande vivement la série... Mais pas à tout le monde.
Pour l'anecdote sachez que le film a failli ne pas être diffusé. On m’avait dit que la diffusion serait compliqué mais j’avais tellement apprécié que j'avais pris contact avec la société de production pour avoir des infos sur une date de sortie et on m’avait répondu que c'était quand même mal barré parce que personne ne voulait distribuer le film, c’est toujours le même problème quand une petite production sort un peu des clous… Donc au passage merci à L'absurde Seance pour la découverte et, même si ça m'arrache un peu la gueule de le dire, merci Netflix pour la diffusion !