Voilà une série qui pose cette formidable question : mais à quel autre public que moi et mon crew se destine-t-elle ? Baptiste Gaubert et Jérémie Périn paraissent vouloir trouver résilience de ce traumatisme adolescent que fut Hokuto no Ken en le confrontant à un univers émotionnel archaïco-nunuche que matureraient quelques séances chez le psy. Avec en décorum des punks équipés de tronçonneuse à la place de la bite, des giclées torrentielles de sang, des exonérations terrifiantes, un rapport difficilement compréhensible au genre et un hommage débiloïde à la radinerie efficiente de l'animation japonaise (réutilisation de plan, de gimmicks, de persos...).
Mais derrière son vernis cheap, la direction artistique est vraiment chouette, et surtout, le pitch improbable est suffisamment assumé pour être réalisé avec le sérieux nécessaire. Impossible désormais de résister à l'envie de hurler "j'en appelle à la violence !" avant d'enchainer sur une bonne vieille "technique des 10 gros coups de poing". J'ai grave kiffé, quoi.