Darling in the FranXX
6.1
Darling in the FranXX

Anime (mangas) Tokyo MX (2018)

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Ce que je trouve intéressant quand je regarde un film ou une série, c'est de retrouver la patte d'un auteur qui cherche à communiquer avec son public et pas juste un tocard qui cherche l'argent facile en créant des gags prout prout qui ne vont nulle part sur fond de nullité (coucou Xilam). Chacun de nos actes n'est qu'un reflet de ce qu'on pense, et donc de notre politique orienté ou non (aimer faire tel sport plutôt qu'un autre, ne pas aimer tel genre de film plutôt qu'un autre, ...). A part exception exceptionnel, je n'ai jamais retrouver de patte d'auteur dans les séries d'animations japonaise. Généralement c'est surtout un auteur qui est baigné dans une culture dont il a du mal à se détacher pour montrer qui il est. C'est surtout des auteurs qui ont grandit et appris à être formater, rentrer dans des cases, toujours s'adapter à la demande du public, et offrir ce que veux le public, ce qu'il est habituer à voir, et faire ce qui marche. C'est ainsi que lorsqu'un auteur arrive dans une production avec une création original, on le regarde, on lui rie au nez, on prend son jolie scénario, on le déchire, on lui jette poliment à la gueule, et on demande à la secrétaire d'appeler le prochain qui attend dans la salle d'attente parmi des millier voir des millions, et si par miracle quelqu'un réussit à créer quelque chose d'unique, que le public aime ça, et que cela inspire la production, l'auteur aura créer une nouvelle voie. Cette voie de création sera alors distillé, plagié, déformé, modifier, interpréter, formater, mixer, et coupler avec de la merde, et ainsi jusqu'à qu'une autre personne crée une nouvelle voie, et la chose s'enchaine infiniment. Dans ce système tuant et immonde, j'avais pratiquement perdu espoir d'avoir une vrai série actuel pouvant prouver que les séries d'animation sont des œuvres comme pourraient être les filmes. Je m'étais presque fait à l'idée que les séries d'animation pourraient jamais avoir d'approche artistiques et intellectuel. J'arrivais presque à ne plus avoir la rage de voir défiler encore et encore les mêmes merdes dans des Top10 d'animé à la daube, les chaines YouTube consacré qu'à sucer de plus en plus l'animation japonaise et la rendre à part des autres animations mondiales sans réel raison, les animés avec des salopes sans réel naturel servant de bout de viande à des pervers et des animaux en rute, des animés avec des "méchas" et des explosions de partout, des histoires d'amours servant juste qu'à combler un manque affectif, ou les animés à rallonge servant qu'à se faire de l'argent sur les aventures d'un jeune paumé mais terriblement chanceux qui, même s'il est minable (comme une bonne parti de son public), arrivera à surmonter avec illogisme et ridicule tous les danger pour le besoin d'une histoire se devant de finir bien. Et puis arriva Darling in the franxx. Un animé avec des jeunes filles possiblement salope sur les bords, des mechas, un speech de base qui ressemble à tant d'autre, une vague de fan qui commençait à se former... tout était fait pour que je regarde pas. Et puis j'ai vu une scène de l'épisode 1 qui m'a convaincu de donner sa chance à Darling in the Franxx, et j'ai carrément bien fait !

La principale beauté de cette série réside dans les différentes interprétations qu'on peut faire de cette série. On a ici des collégiens formaté à être des armes et/ou des soldats, qui sont constamment maintenu dans l'ignorance, qui ont été éduquer à suivre les ordres et à ne pas être plus que le numéro qu'on leur a attribué. Ainsi arrive Zero Two qui ne respect pas l'éducation qui est mis en place et qui vient chambouler l'ordre établis. De ça on a (au moins) deux interprétations possible. La première est indirectement inspiré de l'éveil du printemps de Frank Wedekind qui expose la tragédie enfantine du passage à l'âge adulte. Dans l'éveille du printemps on a Melchior qui arrive avec sa modernité et ses connaissances en la nature humaine, et qui va réveillé le désir sexuel à ses camarades, ce qui va pousser Wendla à avoir un enfant. Dans Darling in the Franxx tout le monde pense que les robots marchent avec la cohésion entre une fille et un garçon alors que ce n'est pas de la cohésion mais de l'amour. La femme doit se soumettre au commande de l'Homme, et l'on est forcé de cohabiter de par la volonté de la société, représenté par les dirigeants et ce fameux "papa". On a des scènes qui peut paraitre obscène et déplacé mais qui paraissent logique parce qu'ils ne sont pas conscient de ce qu'ils font. Zero two arrive dans la vie de Hiro avec son allure décomplexé, son absence de gène, ses habitudes à contre courant des manières traditionnels, et passe le pas en offrant à Hiro un baisé. De ça, l'entourage de Hiro, ne sachant pas ce qui se passe, a d'abord peur, puis cherche à comprendre ce qu'ils connaissent pas, et voyant les effets et voyant la supériorité de Hiro face à eux, cherche eux aussi ce même pouvoir. C'est ainsi que les garçons voient naitre inconsciemment un désir sexuel via leurs coéquipière, ils veulent en savoir plus, et eux aussi, peu à peu se détacher du cadre éducatif de leurs "papa". Ils apprennent que les femmes ne sont pas que des objets dans lequel ils rentrent dans l'esprit pour le profit mais aussi par sentiment. Ça c'était la 1er interprétation. La deuxième est beaucoup plus subtile et est lié indirectement aussi à Frank Wedekind et l'éveil du printemps, mais ici on parle d'indépendance. Chacun est formaté, conditionné pour être ce qu'il est, ... BLA BLA BLA et Zero Two est aussi la clef pour ses jeunes pour devenir ce qu'ils ont envi d'être, quitter leurs petites vies tranquilles pour enfin se lâcher et être ce qu'ils veulent, et surtout, grandir en allant de l'avant. Une scène est extrêmement parlante et le montre bien, c'est cette scène qui m'a donné envi de regarder Darling in the Franxx, c'est le 1er baisé où Zero Two tire Hiro de la lumière pour l'emmener vers l'ombre, et l'embrasser. Une autre scène beaucoup plus flagrante et figurative, c'est la toute première scène avec l'oiseau voulant sortir du dôme mais qui finira par mourir en tentant de s'envoler hors de ce monde où tout est codifier. L'entourage de Hiro a peur de cette nouveauté et de cette métamorphose morale vers l'adulte, rejette Zero Two et cherchent à tout prix de détacher Hiro de ce qui semble être une addiction à cette chose nouveau qui les prive du Hiro qu'ils ont connu, qui bouleversent leurs habitudes, et qui peut bien détruire toutes les relations construit jusqu'à présent pour d'éventuels nouvelles relations mais devant tant d'incertitude sur ce que l'avenir donnera, le rejet est de mise. Hiro est celui ci qui leur a donné un non, c'est leur source de connaissance, et savoir qu'il y en a une encore plus forte qui peut influencer leurs source de connaissance et qui peut même leurs enlever ce savoir, cela crée des tensions et des jalousies. C'est ainsi qu'on peut voir certain personnage exceller et devenir extraordinaire comme Ichigo à qu'on aurait envi de tuer de par son envi constant d'empêcher Hiro d'être ce qu'il veut au nom d'un amour qu'elle est incapable de définir ni d'avouer, ou même Zéro Two qui sait être impertinente sans nuire à sa fonction d'être la connaissance au milieu de tant d'ignorance. Toute l'histoire tient vraiment en halène car c'est un véritable poème sur la jeunesse comme l'éveil du printemps est un hymne à la vie. D'un certain côté je critiquerai presque les similitudes entre les deux œuvres comme Mary et la fleur de la sorcière et le voyage de chihiro, mais dans les deux cas je pencherai plutôt sur la thèse de l'hommage plutôt que du plagiat, et puis c'est tellement rare d'avoir autant de réflexion dans une série d'animation, encore moins si celle ci est japonaise, alors on va pas cracher dessus. Le seul soucis de tout ça c'est de relier les interprétations entre elles et pas se perdre dans l'interprétation, ce qui rendrait l'histoire UN PEU bordélique car si vous êtes déjà largué avec mes interprétations de Darling in the Franxx, avoir à les voir en même temps en se zigzagant entre chaque scène, vous allez vraiment vous sentir mal. Car oui le principale soucis de cet animé c'est que si on cherche à rentrer dans la réflexion, on se perd entre chaque interprétation qui ne se complète pas assez. Je dis qu'il faut interpréter mais si vous voulez regarder cette série parce que "lol mdr il y a des nanas presque nu qui pilotent des méchas avec des mecs qui les contrôlent via des manettes rattacher par leurs cul", de un va te jeter sous un parce que s'il n'y a que ça pour te divertir c'est que t'es soit un sale beauf qui passe son temps à faire des mains au fesses dès que la serveuse de son café PMU lui apporte son énième ticket tiercé perdant soit t'es juste un abruti d'otaku qui clique que sur du putaclique pour n'avoir que du putaclique et épargner son pauvre cerveau de 2 grammes 25 de tout effort intellectuel, de deux vous allez vous faire chier comme c'est pas permis car l'histoire, retiré de toute interprétation, est un vide abyssale qui sent la merde de dimanche dernier. C'est en interprétant Darling in the Franxx que, selon moi, on arrive à mieux apprécier la série même si c'est quelques fois difficile car comme je le disais, les interprétations ne se complètent pas et cela devient assez bordélique. On cherche pas faire un lien entre le fait qu'Hiro cherche à grandir et l'éveil amoureux du groupe alors qu'objectivement, ça va ensemble, on part toujours d'un groupe d'enfant qui ont accès à la connaissance, la connaissance étant Zéro Two. Ce qui fait que l'on a certaines scènes où Ichigo et Goro sont en total contradiction où d'un côté ils veulent que Zero Two partent parce qu'elle fait du mal à Hiro (car le passage à l'âge adulte est douloureux, là encore c'est brillant), mais en même temps vu que c'est "un atout de taille contre l’ennemie, elle dois rester avec nous", et toi devant ça tu es complètement paumé. Mais un vrai problème notable c'est l'oxygène narratif qui est ultra mal réparti, ce qui fait que tu as 4 ou 5 personnages qui se détachent et le reste sont fantomatique, tu n'as aucune idée de qui ils sont, et tu n'arriverais même pas à retenir leurs numéros même s'ils te le donnaient dans la minute même. Aussi dernier point sur les personnages, c'est le personnage de Miku qui est la seul qui ne marche pas. En enlevant toute interprétation elle est bonne (vide comme le lit du pape François mais un bon personnage), mais si tu l'inclus dans la logique de la série, ça marche pas. Tout le monde d’inclus très bien dans ce cadre d'éducation stérile imposé par le "papa", sauf elle qui essaye tant bien que mal de faire du comics relief lié à du fan service mais qui n'a aucunement sa place. C'est la seul qui arrive à faire du fan service alors que la majeur parti sont désamorcé par un travaille monstrueux d'écriture, bravo ! Là aussi on rentre aussi en conflit entre les interprétations. D'un côté on veut développer une évolution d'un cadre dirigé et dictatoriale vers quelque chose de plus libre, mais de l'autre on veut développer l'essence amoureux et on veut développer l'éveille des premiers amour. On regrettera aussi l'absence d'interprétation sur les hurleurs qui ont chacun une forme unique, qui veulent se nourrir de l'énergie de la cité qui est l'énergie de l'amour parce qu'ils ont faim (c'est littérale) et on cherche pas vraiment à développer plus. Enfin je regretterai une certaine influence culturel japonaise qui à certain moment force certaine scène à être plus extravagante qu'il le faut et à perdre en justesse d'exécution. Certaines scènes, où on avait besoin de quelque chose de décalé pour le personnage de Zéro Two, sont trop exagéré et cela vient quelque fois presque ridiculiser la chose alors que c'était la bonne chose à faire mais pas aussi appuyé.

Niveau réalisation et choix artistiques c'est très réussit mais il y a certain moment que l'on comprend pas trop. Niveau graphisme il y a rien de bien important à signalé, c'est beau même si j'aurai aimé des contours plus nettes, mais c'est cool. Le design des personnages est très cool même si l'on regretterai qu'ils soient trop semblable à d'autres œuvres fait avant ça, et l'animation est fluide, rien à redire. Maintenant le sound design c'est pas la même histoire. On a de belles scènes où l'on a un beau travail et une cohérence, mais à certaine scène on comprend pas trop et on a une scène de baston au mixage son au fraise (ça reste courant) et avec des playlists RmB sorti de nulle part pour certaines bastons qui souvent ont aucunes importances. Pourquoi pas, mais surtout pourquoi ? On a une série qui instaure un univers qui manquerait peu être de morceau poignant et identifiable, mais qui parfois sur certaines scènes se permet des choix sans trop de cohérence où tu fais "Huhuuu ?!?". Au 1er épisode ils ont fait le choix intelligent de pas apporter d'opening inutile, mais en crée un pour les épisodes qui suivront. Dommage. Enfin pour finir le fan service qui sert majoritairement le propos sous l'étiquette de "c'est l'éveil amoureux, ça montre que les jeunes passent d'un stade où ils ne savent pas ce qu'est l'amour à un stade où ils se questionne sur leurs sexualité et leurs envies", mais qui a tendance d'abuser de l'excuse pour pécher quelques adepte de la branlette nocturne. A part ça, Darling in the Franxx est une très bonne série qui diverti les fans de mangas et qui fait réfléchir, qui ose pousser la réflexion et qui cherche à ne pas être comparé à une bouse formaté qui part d'une bonne idée peu approfondi pour arriver à n'avoir d'utilité que la monnaie et le profit facile (coucou Thomas Astruc :D). En clair si vous voulez de l'animation japonaise qui fait réfléchir, vous avez un très bon client devant vous, c'est tellement rare de nos jour qu'il serait dommage de passer à côté.


17/20


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Youdidi
9
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le 13 août 2018

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Youdidi

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