Après quelques épisodes Daybreak m'a plongé dans ce cruel dilemme de savoir si je devais ou non aller jusqu'au bout des dix épisodes. C'est toujours difficile de savoir si l'on doit poursuivre une évidente perte de temps ou si l'on doit accorder à une série le bénéfice du doute de la voir se bonifier au fil des épisodes. Par principe j'aime généralement aller jusqu'au bout de ce que je commences ne serait ce que pour le pertinence et la légitimité d’émettre un avis critique global et non partiel. Je me suis donc enquiller les 10 épisodes de Daybreak pour le pire des bilans... Ce n'est pas vraiment bon , ce n'est pas terriblement mauvais, c'est juste tristement dispensable.
Daybreak c'est donc un post-apo version adolescents dans lequel une série d'explosion semble avoir ravagée la planète Cette apocalypse a transformée la majorité des adultes en goules, fait muter les animaux en monstres, tuée tous les enfants et épargnée les adolescents qui se sont alors regroupés en différents clans.... C'est dans ce cadre que Josh Wheeler va tenter de retrouver sa petite amie Sam Dean.
Daybereak titillait ma curiosité de bisseux avec son concept de série à la Mad Max lorgnant vers le bis italien mélangée avec une dose d'apocalypse zombie et de teen movie le tout dans un format prétendument assez adulte puisque déconseillé aux moins de 16 ans. Après quelques épisodes les espoirs s’envolent et il ne reste qu'un triste constat; Daybreak ce n'est pas pour moi. Le plus gros problème que j'ai vis à vis de cette série c'est cette insupportable volonté de faire cool, cette manière omniprésente de prendre a parti le spectateur pour le convier à une complicité contrainte et forcée avec le récit et les personnages. La série multiplie les effets de style avec des tonnes d'incrustations à l'écran, des personnages qui ne cessent de briser le fameux quatrième mur, des tonnes de citations à la pop culture et un regard toujours cynique et un peu décalé sur les événements. Du coup je ne crois plus à grand chose, ni à cette apocalypse de pacotille, ni à ses personnages caricaturaux, ni à ce récit qui multiplie le n'importe quoi pour la déconne. J'ai envie qu'un récit m'embarque pour son univers, pour ses personnages, pour ses enjeux dramatiques par parce qu'un type vient faire toc toc à l'écran de ma télévision pour me dire combien c'est cool et fun à suivre... La preuve que c'est bien la forme qui me gêne plus encore que le fond, le seul et unique épisode que je retiendrais de cette première saison est l'épisode 8 qui se concentre sur un flash-back sans esbroufes et de manière très classique sur la relation entre Josh et Sam. Le seul épisode à mon sens durant lequel les personnages font preuve d'un minimum d'épaisseur psychologique et d'émotion. Pour le reste le show fourmille de bonnes idées mais souvent bien mal exploité comme cette épisode quasiment muet après qu'une explosion est rendue les personnages temporairement sourd ou cette autre épisode façon sitcom ... des idées qui ne tiennent rarement que le temps d'énoncer leur concept et de se noyer ensuite dans le jeunisme et la coolitude forcée qui caractérise la série..
Fort de son succès la série devrait connaître une seconde saison, mais cette fois ci ce sera sans moi.