Au delà du renouvellement du genre, cette série retourne la critique sociale traditionnelle du film de zombie. C'est un anti 1984. Big brother, l'état policier, n'est plus là. Les candidats de télé-réalité ne sont pas les zombies, ils sont les survivants de notre société de zombies, ceux qui arrivent encore à surnager par leur notoriété (ou leur enfermement volontaire). Là où Romero s'attaque au consumérisme, Brooker s'en désintéresse pour pointer les faillites plus réelles d'une société de l'image qui s'effondre : plus personne ne nous surveille, ni ne nous admire. Jouer à être des ados ne sert plus à rien quand la vraie vie se pointe, et devenir adulte est alors vital.
Et puis comme dans tout bon film de zombie, on enchaîne sur une progression des personnages, qui partent de loin mais gagnent rapidement la maturité nécessaire pour passer de Secret Story à Night of the Dead.